Le ministre de l'Education a déclaré, hier, que 60% des réformes de l'école sont appliquées sur le terrain. “Pourquoi donc pousser nos établissements à rater deux journées dans le programme scolaire qu'on paiera cher à la fin de l'année ?” s'inquiétera, hier, le ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, à l'occasion de la tenue de la réunion du conseil national de la Fédération nationale des parents d'élèves organisée au lycée Hassiba-Ben-Bouali de Kouba. Relevant que la question des salaires est un problème national qui sera traité, à coup sûr, lors de l'ouverture du dossier du statut général de la fonction publique, Benbouzid appellera les enseignants à se désolidariser de la grève de deux jours programmée incessamment dans le secteur de l'éducation. Le ministre qui déclarait, il y a quelques jours, que l'augmentation des salaires n'était pas de son ressort, brandit la force de la loi qui va être appliquée dans toute sa rigueur à l'égard des grévistes. L'éducation est le seul secteur qui a eu à faire bénéficier les enseignants d'une augmentation de 50%, dira Benbouzid après avoir abordé, lors de son allocution devant les parents d'élèves, le bilan de la réforme du système éducatif. Selon lui, 60% de ces réformes sont appliquées sur le terrain. “Elles ont touché déjà trois années du primaire et trois années du moyen”, expliquera le ministre qui affirmera que dans deux ans, “elles toucheront l'ensemble du cycle scolaire”. Benbouzid n'en restera pas là, il prévoit même que durant l'année scolaire 2008-2009, le nombre d'élèves par classe sera ramené à 30. Le ministre a tenu aussi à annoncer certaines mesures prises récemment pour alléger le quotidien des écoliers. Il s'agit surtout de l'octroi par le ministère de l'intérieur d'une enveloppe de 2,4 milliards de dinars pour l'achat de 1 500 bus scolaires dont l'attribution sera entamée très prochainement. Si les parents d'élèves présents hier au lycée Hassiba-Ben-Bouali ont bien accueilli les annonces du ministre de l'Education nationale, ils lui reprochent, cependant, d'avoir écarté la fédération dans l'élaboration des réformes et de leur application sur le terrain. Il y a, à ce sujet, un grand décalage entre une wilaya et une autre. Chacun, dira le président de la fédération de Tizi Ouzou, applique les réformes selon son niveau de compréhension. À propos de l'insécurité dans les établissements, les parents d'élèves, qui ont entamé la réunion de leur conseil national, hier, dans l'après-midi, comptent bien trouver des solutions à cet épineux problème. Pour commencer, ils préconisent déjà la “reprise” des élèves après les heures de cours. Une proposition que Boubekeur Benbouzid leur a déjà faite. K. D.