Selon le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, qui a fait savoir, hier, à Alger qu'il n'y a "aucune intention" de rattacher la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) au secteur de la Santé n'est qu'une "simple proposition" formulée par certains ateliers, cela ne signifie pas qu'elle sera concrétisée et "il n'y a aucune intention de le faire", a expliqué le ministre pour rassurer les gestionnaires de la CNAS. Tout en précisant que les recommandations de certains ateliers, à la faveur des assises nationales sur la Santé des 16 et 17 juin, ont porté sur la nécessité de rattacher la CNAS au secteur de la Santé. M. Boudiaf a rappelé à titre d'exemple la gratuité des soins, un acquis autour duquel une polémique s'est engagée également parmi les participants aux ateliers des assises sur la Santé. Le secteur ne va pas, pour autant, remettre cet acquis en question, a-t-il encore soutenu. Par ailleurs, le ministre a appelé les responsables du secteur de la sécurité sociale à accomplir leur mission sans "trop s'attarder" sur les propos colportés ces derniers jours par certains médias. Par ailleurs, le ministre a affirmé sa "disponibilité" à accompagner toutes les initiatives visant à assurer une formation continue aux praticiens, qui représente, selon lui, "la priorité des priorités". Il a estimé que cette rencontre scientifique, organisée par le syndicat nationale des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), est une opportunité permettant aux praticiens de s'imprégner des nouveautés enregistrées dans le domaine des sciences médicales. La formation continue concerne également les responsables des établissements hospitaliers, a ajouté M. Boudiaf, faisant état de l'intention du ministère d'organiser plusieurs rencontres régionales et nationales au profit des directeurs d'hôpitaux et des directeurs locaux du secteur. Il a appelé, à cette occasion, les syndicats à "jouer un rôle positif à travers des propositions et des initiatives à même de constituer une valeur ajoutée pour le secteur ". Le ministre a, en outre, réitéré son soutien au secteur privé "qui œuvre dans un cadre organisé à travers l'édification de nouvelles structures hospitalières conformément à un cahier de charges préalablement établi et qui assure une complémentarité avec le secteur public". De son côté, le président du SNPSSP, Mohamed Yousfi, a déclaré que la prise en charge des patients au niveau des établissements de santé publique a connu une "amélioration sensible" ces dernières années, mettant en valeur la disponibilité des médicaments et la dotation de ces structures d'équipements de haute technologie.