Des projets structurants, inscrits au profit de la wilaya de Tizi-Ouzou et totalisant 150 milliards de dinars, sont bloqués par des oppositions de propriétaires terriens, a indiqué avant-hier le wali, Abdelkader Bouazghi. Intervenant à la clôture des travaux de la session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya (APPW) consacrée à l'adoption du budget supplémentaire (BS) et à l'examen des secteurs de la culture, des ressources en eau et du tourisme, le chef de l'exécutif a précisé que cette "enveloppe de 150 milliards de dinars représente au total sept programmes annuels de développement, avec une moyenne de 15 milliards de dinars par exercice (année)". Parmi les projets, dont les travaux sont bloqués ou ne sont pas lancés à cause de cet épineux problème d'opposition, le wali a cité celui de la zone industrielle de Souamaa doté d'un montant de 12 milliards de dinars, dont deux milliards pour l'indemnisation des "supposés propriétaires terriens" et dont l'entreprise espagnole chargée de la viabilisation du site qui s'étend sur une superficie de 400 ha, a été refoulée". M. Bouazghi a également cité le projet du nouveau CHU de 500 lits qui sera implanté au niveau du pôle d'excellence de Oued Fali ( banlieue de la ville de Tizi-Ouzou), doté d'une enveloppe de 20 milliards de dinars, de la pénétrante vers l'autoroute Est-Ouest doté d'une autorisation programme de 60 milliards de dinars "mais dont le coût pourrait atteindre les 100 milliards de dinars", a-t-il précisé, et enfin l'évitement de la wilaya de Tizi-Ouzou, projet inscrit pour un montant de 8 milliards de dinars. Le wali a exhorté les élus à contribuer à la levée de ces oppositions afin de permettre au développement locale de prendre son essor, de créer de la richesse, de l'emploi et des rentrées fiscales dans la wilaya. Répondant au président de l'APW qui avait exprimé sa "déception quant au montant du budget supplémentaire (BS) 2014 qui est d'un peu plus de 377 millions DA alors qu'il était d'environ 900 millions DA en 2013", le chef de l'exécutif a expliqué que cette faible dotation est liée à un problème de fiscalité. "Il n'y a eu pour ce BS 2014 que 279 millions de prélèvements fiscaux", a-t-il fait savoir, observant que cette situation est liée au niveau de développement de la wilaya qui ne dispose pas d'un tissu industriel et d'une unité économique importants susceptibles d'améliorer la fiscalité locale.