Le programme de développement dont a bénéficié la wilaya est globalement lancé, a indiqué, mardi, le wali de Tizi Ouzou. «Jusqu'à aujourd'hui (mardi, ndlr), pratiquement 90 % dudit programme, tous secteurs d'activités confondus, est lancé, y compris celui de l'année en cours», a-t-il affirmé. Il s'exprimait dans une conférence de presse tenue au siège de la wilaya et au cours de laquelle, le premier magistrat de la wilaya a fait le point sur les réunions «bilatérales» avec les membres de son exécutif autour de la situation de leurs secteurs d'activités respectifs. Au cours de ces réunions bilatérales convoquées au lendemain de la visite du Premier ministre dans la wilaya, il a été question de l'état d'avancement de l'ensemble des projets inscrits à l'indicatif de la wilaya, par secteur d'activité et opération par opération, du programme de développement, a fait observer M. Bouazghi. «Ces rencontres auxquelles étaient conviés le secrétaire général, le directeur de la planification et de l'aménagement du territoire (DPAT), le contrôleur financier et le trésorier, avaient pour objectif non pas l'évaluation en termes de consommation de crédits mais plutôt de réaffirmer à ces responsables notre soutien et notre disponibilité à les aider dans la prise en charge de leurs programmes respectifs», a précisé le wali. M. Bouazghi a mis en avant deux contraintes «majeures» à l'origine du non-lancement de certains projets, l'indisponibilité du foncier et les oppositions citoyennes. «Si pour les projets en souffrance en raison de l'indisponibilité d'assiettes de terrain, une solution a été dégagée grâce à l'enveloppe financière octroyée à la wilaya au titre du programme complémentaire du Premier ministre, d'un montant de 10 milliards de dinars pour l'acquisition du foncier, les oppositions citoyennes doivent constituer une préoccupation majeure pour les élus locaux et la société civile, absents, jusque-là», a relevé M. Bouazghi. «S'agissant des oppositions citoyennes, injustifiées dans la plupart des cas, sinon dans la quasi-totalité, je me retrouve, souvent, seul. Les élus, bien que sensibilisés sur l'importance des projets à lancer, ont souvent brillé par leur absence, tout comme d'ailleurs la société civile», a-t-il dit, citant, entre autres, les trois projets de réalisation de CET (centres d'enfouissement technique) respectivement à Fréha, Mizrana (Tigzirt) et Boubhir (Souamaâ, Mekla), tous confiés à la réalisation, et, le barrage de Souk Tlata à Draâ Ben Khedda. L'Etat, a rappelé le premier magistrat de la wilaya, a mobilisé tous les moyens nécessaires pour la concrétisation de cet ouvrage hydraulique (barrage de Souk Tleta), dont une cagnotte de 6 milliards de dinars pour l'indemnisation des propriétaires terriens et la réalisation de 271 habitations individuelles, pour le recasement d'autant de familles sur un terrain acquis, a-t-il fait savoir, pour 40 milliards. «Les expropriés ont obtenu tout ce qu'ils ont demandé jusqu'aux évaluations, de l'année en cours, des terrains à exproprier», a-t-il dit. M. Bouazghi ne comprend pas également les oppositions farouches des citoyens des localités de Fréha, Tigzirt et Souamaâ (Mekla) quant à l'implantation des CET sur des sites «appropriés». Des oppositions, a-t-il estimé, qui n'ont pas lieu d'être tant il s'agit de la prise en charge des problèmes liés à l'environnement qui se posent avec acuité dans la wilaya de Tizi Ouzou. Aussi, a-t-il invité les élus locaux et la société civile à s'y impliquer davantage en lançant des campagnes de sensibilisation en direction des populations concernées sur l'utilité de telles installations à même de permettre l'installation des chantiers.