La dernière visite du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Hamid Temmar, à Paris, a permis au responsable algérien de clarifier certaines questions, à commencer par l'ouverture du capital d'Algérie Télécom : une affaire qui aiguise bien des appétits du côté français. En l'occurrence, M. Hamid Temmar a affirmé que ceux qui sont intéressés par Algérie Télécom devraient attendre quelque temps. Car, la privatisation de cette entreprise publique " n'est pas pour maintenant", a déclaré, le ministre, lors d'une rencontre organisée, vendredi passé, avec les hommes d'affaires français au siège du Mouvement des entreprises de France. Le ministre s'est prononcé, par ailleurs, sur les relations qui existent entre l'Algérie et certains constructeurs automobiles français, Renault et Peugeot plus précisément. Des relations qui ne semblent pas être au beau fixe, notamment, après l'annonce du complexe industriel Renault-Nissan d'installer une usine dans la zone franche de Tanger-Med (Maroc). Une décision, implicitement, désavouée par le ministre, qui s'est abstenu de tout commentaire, notant que l'Algérie était intéressée par le projet et qu'elle avait proposé des conditions avantageuses, mais le groupe français a fini par choisir le Maroc. M. Hamid Temmar n'a pas manqué, aussi, de pointer du point les derniers agissements d'un autre constructeur français, traditionnellement présent sur le marché algérien. Il s'agit de Peugeot. Ce groupe a appelé, récemment, le gouvernement algérien à financer un projet visant à équiper les mécaniciens d'appareils électroniques à même de détecter des pannes sur les moteurs des véhicules Peugeot, alors que la marque n'est pas installée en Algérie. Une proposition totalement rejetée par Alger qui demeure, toutefois, prête à jeter les jalons d'une coopération réelle avec le partenaire français, puisque le ministre a lancé un appel aux équipementiers automobiles à venir s'implanter en Algérie. Il a rappelé que, contrairement aux secteurs de l'agroalimentaire et de la pharmacie, le secteur de l'automobile reste à la traîne, bien qu'il soit au cœur des travaux de la visite effectuée, en Algérie, par le président français Nicolas Sarkozy, il y a six mois. Un retard qui sera, peut-être, rattrapé à la faveur de la prochaine visite de M. Sarkozy, à Alger, prévue en décembre prochain.