Un séminaire sur la promotion des investissements français en Algérie se tiendra le 19 décembre à Paris. La construction automobile et la production pharmaceutique sont particulièrement visées lors de cette rencontre . Ce séminaire organisé à l'initiative du ministre français des Affaires étrangères et de l'ambassadeur d'Algérie en France, se tiendra en présence du ministre des Participations et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, et de Christine Lagarde, ministre française déléguée au Commerce extérieur. Une "importante délégation algérienne" est attendue à ce séminaire. Elle comprendra notamment, côté ministère des Participations, le directeur général des investissements et le chef de division des grandes entreprises. Le directeur général du Budget représentera le ministère des Finances. Le DG de l'Agence nationale pour le développement des investissements (ANDI) participera également à ce séminaire qui regroupera aussi plus d'une vingtaine d'entrepreneurs des deux pays dans "les secteurs agro-alimentaire, automobile, bancaire et pharmaceutique". Les P-DG des groupes pharmaceutiques Saidal et industriels SNVI, le président du SGP-Ciment, celui de l'agroalimentaire privé SIM et la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) participeront aussi à ce séminaire sectoriel. Cette rencontre se tient dans le prolongement des visites, à Alger du chef de la diplomatie française, les 9 et 10 avril derniers, et du ministre français de l'Economie et des Finances, Thierry Breton, le 11 décembre courant. Le récent accord de partenariat économique et financier signé à Alger "entend encourager les investissements français en Algérie et favoriser les liens économiques et humains entre les deux pays". Selon des sources proches, M. Temmar participera à cette rencontre dans le cadre également des tentatives de l'Algérie visant à inciter la partie française à prendre part au processus d'investissement et de privatisation. Le ministre va rencontrer des responsables de constructeurs automobile afin de les convaincre d'investir au lieu de se contenter de l'approche commerciale. M. Temmar rencontrera à cette occasion les responsables des plus importantes compagnies dans le domaine de l'automobile comme " Renault ", " Peugeot " et " Citroën ", principales compagnies activant en Algérie à travers des concessionnaires et des représentants agréés et cela au moment où un nombre de branches et de compagnies françaises a commencé à s'intéresser à des secteurs en relation avec l'industrie mécanique à l'instar des négociations de Renault avec la Société nationale de véhicules industriels, SNVI. L'accord entre la SNVI et le groupe BTK a été annoncé ; ce groupe a récupéré 60% de l'unité pneus de camions et de bus de Tiaret en attendant la concrétisation du projet de partenariat avec le français Caravane. Il est à noter que les investissements français dans le domaine des industries mécaniques et des voitures restent modestes en dépit de l'élargissement de l'activité du groupe Renault à travers Renault Tracks pour les camions, l'approche commerciale reste prédominante dans ce domaine, le taux de voitures françaises dans le parc ne représente que 60%. Dans ce cadre, il est à rappeler que le ministre des Participations et de la Promotion des investissements a expliqué au ministre français des Finances, de l'Economie et de l'Industrie à l'occasion de la cérémonie d'installation du comité pour le partenariat et le développement, le 10 décembre dernier qu'il trouvait inadmissible que de grandes marques françaises à l'instar de Renault ou de Peugeot se contentent de vendre des véhicules sans jamais envisager de s'implanter. Les constructeurs automobile et les grands laboratoires pharmaceutiques sont particulièrement visés. le ministre français avait répondu : "Algérie doit offrir plus de garanties en matière de protection des marques". M. Temmar avait également dit :"Nous ne pouvons accepter que ces constructeurs possèdent des usines de montage chez nos voisins sans penser à faire la même chose en Algérie. C'est très regrettable". Les mêmes regrets ont été exprimés vis-à-vis des intervenants dans le secteur de la pharmacie. A ces derniers, il dira que les possibilités pour leur installation en Algérie sont grandes mais demeurent inexploitées. "On fait appel au partenariat stratégique avec ces laboratoires qui doivent s'intéresser à la production nationale. Il y a d'énormes potentialités puisque Saidal n'occupe que 14% du marché". Même réquisitoire en ce qui concerne la filière de l'agroalimentaire. Les trois secteurs, l'automobile, la pharmacie et l'agroalimentaire cités par Temmar constituent la priorité des Français et des Algériens pour la relance des investissements. Pour rappel, les deux parties ont convenu d'adopter une démarche par filière qui constitue, selon le ministre des Finances, "la vraie valeur ajoutée".