Plus de 67.327 élèves ont décroché leur bac cette année avec mention dont 34 avec mention excellence, et 2.710 avec mention très bien sur un total de 224.923 bacheliers. Le taux de réussite au bac, session juin 2014, est de 45,01% avoisinant celui de la session 2013 qui était de l'ordre de 44,78 %, enregistrant ainsi un écart de 0,23 %. Il y a eu bien des mécontents à propos de ces résultats et la loi leur permet justement de faire des recours. Et à ce sujet, lors du forum de Liberté, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a annoncé officiellement que le nombre des demandes de recours pour l'examen du baccalauréat de la session juin 2014 à l'échelle nationale en cours d'étude à l'Office national des examens et concours (Onec), est de 145. Et là, d'emblée, Mme Benghebrit a tenu à souligner qu'il est " impossible " voire " impensable " d'envisager une deuxième correction des copies. D'ailleurs, la ministre a bien fait de désapprouver le surdimensionnement médiatique du nombre réel des recours. Elle a souligné également le manque de précisions sur les démarches d'un recours. Ainsi donc les candidats recalés ayant constaté des anomalies sur leurs relevés de notes ont bien le droit de déposer un recours auprès des directions de wilaya de l'éducation nationale. Les directions de l'éducation ont été instruites par le ministère de tutelle pour accepter les recours, le cas échéant, des candidats qui auraient relevé des erreurs ou des anomalies dans leurs relevés de notes. Et c'est alors que la ministre de l'Education a expliqué lors de son passage au Forum de liberté qu'une cellule a été installée à l'Onec pour étudier les demandes de recours enregistrées. Elle a même précisé que le recours " consiste à vérifier les reports de notes et non en une deuxième correction des copies d'examen". Concernant le taux national de réussite au bac 2014 qui est de 45,01%, la ministre a indiqué que ce taux "est en deçà des attentes et des objectifs tracés par la réforme de l'éducation nationale, mise en œuvre en 2003". D'ailleurs elle avait estimé que "le processus de réforme du système éducatif, lancé en 2003, a été mis en œuvre sans cohérence ni coordination". Et c'est pourquoi la ministre envisage d'arriver à un taux avoisinant les 70% d'ici l'année 2015. Et de là à évoquer les perspectives d'avenir, la ministre a noté en matière de priorités du programme de son secteur, la refonte pédagogique, la professionnalisation de l'ensemble des acteurs du système éducatif et la bonne gouvernance. Elle n'a pas omis non plus de noter que les prochaines assises nationales de l'éducation nationale, prévues les 20 et 21 juillet à Alger, représenteront la dernière étape d'évaluation de la réforme du système éducatif par l'étude de près de 400 propositions émanant des différentes rencontres organisées auparavant au niveau des wilayas. Et pour être plus explicite, elle a indiqué que les travaux des assises se dérouleront à travers cinq conférences et huit ateliers thématiques avec une moyenne de cinq communications par atelier. De plus, les débats aborderont l'ensemble des problèmes que connaît le secteur de l'Education. Concernant la lutte contre la disparité de l'enseignement, particulièrement dans les régions du Sud, la ministre a affirmé qu' "il ne sera plus toléré que les élèves du Sud soient privés de l'enseignement des langues étrangères et des mathématiques", rappelant, par ailleurs, le projet de construction de plus de 6000 logements de fonction dans les régions du Sud du pays. Mme Benghebrit a, aussi, cité le respect du temps de l'enseignement, la validation des programmes et l'élimination du seuil qu'elle estime être un acte "antipédagogique", parmi les objectifs tracés dans la perspective d'assainir le système éducatif et réussir la mise en œuvre de sa réforme.