"Solde", "Promotions", "Remises", "Rabais", autant d'affiches, désignant des baisses de prix des marchandises collées sur les devantures des magasins pour annoncer des réclames alléchantes dans la perspective d'attirer les consommateurs sur des produits auparavant inabordables, seulement sur place on découvre que les prix sont vraiment chers. La fin du mois de Ramadhan est propice pour que les commerçants prennent quelques marges bénéficiaires, mais il faut aussi penser au citoyen modeste. Avec les frais et les dépenses du mois sacré, la bourse des citoyens est déjà déliée. Mais, les parents ne se soucient guère pour débourser encore plus pour satisfaire les enfants. Chaque soir les magasins d'habillement sont pris d'assaut, mais dès l'entrée ils sont surpris par la cherté des prix. Exemple, pour habiller son petit le citoyen doit débourser au minimum 10 000 DA. Et comme les familles algériennes sont à majorité composées au minimum de trois enfants, ce qui équivaut à 30 000 DA minimum comme dépense. S'agissant des grandes personnes c'est encore plus cher. Ces prix sont bien revus à la hausse cette année comparativement à l'année précédente. Des chaussures simples sont cédées entre 1000 et 1300 DA. Qui des citoyens modestes pourrait-il subvenir à ses besoins en matière d'achat pour l'Aïd ? Jugez-en : le prix moyen d'une paire de chaussures est de 4 000 DA, une chemise 3 000 DA, un pull 2 500 DA, un pantalon 3 000 DA, etc. Comparativement à l'année dernière, les prix de l'habillement, sont inabordables. La paire de basket varie entre 8 000DA à 25.000 DA. Devant cet état de fait, il faut bien comprendre les réactions des citoyens qui, finalement, optent pour la friperie qui, semble-t-il, est devenue un créneau qui a encore de beaux jours devant elle en Algérie. Dans ce genre de magasin on trouve certes des habits à moindres prix. Bien que ce n'est pas de la même qualité. Qu'importe, pour les citoyens, l'essentiel c'est que les enfants achètent eux-mêmes leurs habits dans des magasins. Dans les autres magasins, les citoyens se plaignent des tarifs qui ont progressé entre 30 à 40% par rapport à l'année passée, mais ils ne veulent pas rater l'Aid pour leurs progénitures. Alors ils vont même jusqu'à faire des prêts chez des amis ou la famille. Mais, encore faut-il savoir qu'il faut honorer ses engagements. Et si on ajoute les prix des fruits et légumes durant ce mois sacré, il faut reconnaître que les citoyens souffrent vraiment de ces prix en hausse. Jugez-en : Le kilogramme de datte de bonne qualité dépasse les 500 DA. Les cerises coûtent également cher, leur prix oscille entre 600 et 700 DA le kilogramme, tout dépend de l'endroit. La tomate est de l'ordre de 60 à, 80 DA le kilo. Pour le poisson, il est carrément hors de portée pour les petites bourses, la crevette entre 1200 à 2500 DA, l'espadon à 1500 DA, ou encore le rouget à 1300 DA le kilo. Et puis il ne faut pas oublier les achats quotidiens avec la farine conditionnée passe de 45 DA à 60 DA. L'huile de 5 litres à 800 DA pour un prix plafonné de 700 DA. Les œufs pour leur part suivent cette tendance et sont fixés à 10 DA l'unité. Une hausse des prix qui cependant ne semble guère décourager nos ménagères qui investissent ces commerces spécialisés dans la vente de ce type d'ingrédients. La courgette est proposée entre 40 et 70 DA, mais en prévision de l'Aïd, des commerçants ont fait monter les enchères et la vendent à 100 DA le kg. La salade s'est vendue, entre 70 et 90 DA le kg. Les pommes de terre sont affichées entre 45DA et 60 DA le kg. Un constat partagé presqu'à l'unanimité. La hausse des prix est telle qu'il est vraiment difficile pour un père de famille de boucler la fin du mois sans dettes…