Cette ann�e, le mois de Ramadan s�annonce tr�s chaud aussi bien pour les temp�ratures que la mercuriale. En d�pit de l�appel de l'Union g�n�rale des commer�ants et des artisans alg�riens (UGCAA) et le contr�le promis par le minist�re du Commerce, les prix des produits alimentaires ne cessent de flamber. Et personne ne semble en mesure de mettre un terme � cette situation. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le je�neur aura du mal � confectionner le repas du f�tour. A la veille du mois sacr�, les magasins d�alimentation et autres march�s de fruits et l�gumes ne sont pas pris d�assaut, contrairement aux Ramadan pr�c�dents. Ce qui ne surprend d�sormais personne, la hausse des prix des fruits et l�gumes est devenue une chose banale. Chaque ann�e en pareille p�riode, le consommateur a droit au m�me sc�nario. Et personne ne semble en mesure d�y mettre fin. Ce sont commer�ants, livr�s � eux-m�mes, qui fixent les prix. �Les sp�culateurs et les interm�diaires sont � l�origine de la hausse des prix�, expliquent les commer�ants. �Si j�achetais les l�gumes � des prix raisonnables, je ne vois pas pourquoi je les vendrais chers�, pr�cisera un commer�ant. Les commer�ants estiment que la faute incombe � la tutelle qui est absente. �Pourquoi la tutelle n�intervient pas pour organiser les march�s. Les autorit�s parlent de mesures mais sur le terrain, rien ne se fait,� estime un vendeur de l�gumes. Les interm�diaires, selon ce commer�ant, sont aussi responsables de l�augmentation des prix et qu�il faut r�duire leur nombre. De leur c�t�, les m�nag�res repartaient le couffin vide. Comment avez-vous trouv� le march� ? �Catastrophique�, ne cessaient de nous r�pondre les citoyens rencontr�s au march� de Belouizdad, connu pour les prix raisonnables qui y sont pratiqu�s. Les citoyens ont du mal � remplir leurs couffins. Un simple tour du c�t� des march�s de la capitale renseigne sur cet �tat de fait. Si les prix de la tomate, courgette et autres ingr�dients indispensables � la pr�paration d�une chorba ont grimp�, ceux des la volaille et de la viande rouge sont inabordables. En effet, le kilogramme de viande qui se vendait entre 850 et 950 est pass� � 1 200 DA. �Avec la laitue � 100 DA ou la tomate � 70 DA, c�est plut�t le Ramadan des riches�, d�plore une femme. Cependant, le poulet, qui �tait la semaine derni�re � 380 DA le kilo, est c�d� � 260 DA au march� de Belcourt. �On s�attend est-ce qu�il y ait encore une baisse car une grande quantit� est arriv� sur le march�, explique un vendeur. En partant des prix affich�s sur les �tales, le consommateur doit d�sormais d�bourser au minimum 30 000 DA pendant ce mois. La pomme de terre variait entre 45 et 50 DA, les carottes sont c�d�es � 40 DA, la courgette entre 50 et 70 DA, le poivron entre 70 et 90 DA, l�oignon entre 40 et 45 DA, les haricots verts entre 80 DA et 120 DA, l�ail il est � 300 DA le kilo, le frik � 200 DA et les diouls � 50 DA. Quant aux fruits, la p�che affiche 150 DA, le raisins 120 DA, la banane � 112 DA. Les les gens se rabattent sur la past�que et le melon, dont les prix varient entre 45 et 35 DA le kilo.