Les éleveurs de bovins désirant bénéficier de l'opération "100 000 vaches laitières", initiée par la Chambre nationale d'agriculture en collaboration avec le ministère de l'Agriculture, doivent se rapprocher des Chambres d'agriculture des wilayas pour s'inscrire. Il s'agit en fait, d'une opération de recensement qu'effectuent les services concernés ayant commencé depuis quelque temps et qui prendra fin avant le début de l'année 2007. Cette initiative permettra, donc, aux éleveurs, au niveau national, de bénéficier du " programme des 100 000 vaches laitières " et aux producteurs de lait d'augmenter leur capacité de production en matière de lait cru afin de combler le déficit actuel qui oblige les usines et les sociétés à utiliser la poudre de lait qui coûte très cher d'autant qu'elle obéit aux règles et surtout aux fluctuations du marché mondial. Cette nouvelle démarche vise, particulièrement, l'amélioration de la production de lait naturel et à arriver à satisfaire le besoin national en matière de consommation de lait qui s'élève à 3 milliards de litres pan an. L'Algérie produit, actuellement, 2,6 milliards de litres /an. Songer à exporter vers les marchés extérieurs est aussi envisageable et pourquoi pas. Pour le moment, l'Algérie est considérée comme le premier consommateur laitier dans la région du Maghreb avec un marché annuel estimé, en 2004, à 1,7 milliard de litres, et en 2005 à 3 milliards . Un taux de croissance de 8% à 10 % et une consommation moyenne de l'ordre de 100 à 110 l/habitant/an. Cette consommation augmente, encore, régulièrement et devrait atteindre au moins 115 litres par habitant et par an en 2010. Il faut savoir, par ailleurs, que la collecte du lait cru demeure le maillon faible dans la chaîne de production laitière en Algérie. Et ce, pour des raisons multiples. D'abord parce que l'élevage bovin est pratiqué de façon traditionnelle dans la plupart des cas et le nombre de vaches ne dépassant pas les trois ou quatre. Les éleveurs étant éparpillés dans des zones enclavées, préfèrent vendre le lait qu'ils produisent au niveau de leur douar ou village. Le collecteur quant à lui, n'est pas intéressé par ce genre de " corvée " qui génère plus de fatigue que de gain. La collecte de lait cru reste, relativement faible, également, pour des raisons qui tiennent aux avantages que confère le recours à la poudre de lait importée. Celle-ci est cédée, sur le marché international, à des prix très compétitifs. C'est la raison pour laquelle, les industriels n'ont pas besoin de recourir au lait cru puisque la poudre est disponible à moindre prix. Même si, à vrai dire, les prix de la poudre du lait ne sont pas aussi stables puisqu'ils répondent aux fluctuations du marché mondial. Quoiqu'il en soit, le lancement d'un programme de 100 000 vaches laitières suppose apporter un plus dans le domaine de la collecte. Car l'augmentation du nombre de vaches est positif sur tous les plans. Cela va permettre, en somme, d'augmenter la production nationale et booster de l'avant l'industrie du lait.