Alors que le secteur de la Formation et de l'Enseignement professionnels accueillent annuellement 600.000 stagiaires et apprentis dans plus de 420 spécialités, englobant 22 filières d'activités professionnelles au niveau de 1200 structures réparties à travers le territoire national, le ministre du secteur, Noureddine Bedoui, annonce que "Tout jeune qui demande à suivre un stage dans un centre ou institut de formation professionnelle sera pris en charge à condition de répondre aux critères d'accès. Nous avons donné des instructions fermes aux directeurs de ces établissements de ne refuser aucune demande", a-t-il indiqué à l'issue d'une visite d'inspection à Alger. Mieux encore, le 15 septembre dernier une convention-cadre a été signée, lundi à Alger, entre le ministère de la Formation et de l'enseignement professionnels et 14 secteurs ministériels, des organisations patronales et l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), pour le développement des qualifications professionnelles et le renforcement des compétences des travailleurs. Cette convention permettra, à travers ces accords de partenariat, de "réaliser un plan national de formation initiale et continue", afin de "répondre aux besoins relatifs à la mise à niveau professionnelle et à la consolidation des compétences des travailleurs, nécessaires à la réalisation du plan quinquennal de développement 2015-2019", a indiqué, Nourredine Bedoui. Quelques jours auparavant, soit le 13 septembre dernier le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels Noureddine Bedoui a exhorté les jeunes non scolarisés à saisir les opportunités de formation offertes dans toutes les disciplines au niveau des 1200 établissements du territoire national pour favoriser le développement national. Le ministre qui s'exprimait à l'occasion de portes ouvertes sur les opportunités de formation en prévision de la rentrée professionnelle (session septembre 2014), a indiqué que des opportunités de formation étaient offertes à toutes les catégories et dans toutes les spécialités appelant les jeunes à les exploiter afin de contribuer au développement national et de palier le déficit accusé dans certains domaines notamment le bâtiment. Désormais, l'accès au monde du travail est conditionné par une formation qualifiante, a soutenu le ministre rappelant que les établissements algériens proposaient des modes de formation pour toutes les catégories et tranches d'âge. La "formation est l'affaire de tous", a-t-il insisté. Il est important de signaler que le premier centre d'excellence verra le jour en 2014 à Rouiba (Alger) en coordination avec la société étrangère Schneider spécialisée dans l'électricité, a fait savoir le ministre ajoutant que cet établissement assurera la formation aux formateurs et techniciens supérieurs dans le domaine des hautes techniques. D'autres centres d'excellence seront prochainement créés à Oran et Sidi Bel Abbès dans le domaine de l'industrie mécanique, selon le ministre. Il a annoncé, dans ce contexte, "l'ouverture cette année avec une cadence plus soutenue des spécialités dans le domaine agricole à travers l'inauguration du premier lycée d'agronomie sur quatre annoncés par le Premier ministre, au niveau national, à El-Oued, Mascara, Aïn Defla et Khenchela". Et pas plus tard que jeudi dernier, M. Bedoui s'est félicité du grand nombre de jeunes à la recherche de stage, qui continuent de s'adresser aux différentes structures de formation, la fin de la période des inscriptions étant prévue pour le 21 septembre. "Le secteur de la formation est ouvert à tous les jeunes désireux de se former. 80% des apprentis sont actuellement dans le monde du travail. Sans qualification, personne à l'avenir ne peut introduire une demande d'emploi dans la sphère de l'économie, publique ou privée", a-t-il dit. Lors de sa visite, le ministre s'est enquis des conditions d'accueil des stagiaires aux instituts "nationaux" des métiers de l'audiovisuel d'Ouled Fayet, du froid de Bir Mourad Raïs, des arts et industries graphiques également de Bir Mourad Raïs et de la maintenance industrielle de Beaulieu (Oued Smar). Ces établissements ont compétence sur le territoire national mais ils ne dispensent des formations spécialisées, qui ont besoin d'une mise à niveau aux standards internationaux, que dans la wilaya d'Alger au profit de stagiaires du centre du pays, a déploré M. Bedoui. Pour y remédier, il a instruit les directeurs de ces instituts de réfléchir dès maintenant à la création de "sections détachées" dans au moins les grands pôles urbains comme Oran, Constantine et Béchar, avec comme objectif de les inaugurer dès la rentrée professionnelle de février 2015. "Ces sections détachées est une première étape pour aller vers la création des annexes. Un institut national doit avoir une vision au niveau national. S'agissant de la mise à niveau pédagogique, le ministre a déclaré que "Les établissements de formation professionnelle enseignent des spécialités qui sont parfois dépassées alors que de nouvelles spécialités et sous-spécialités ne sont toujours pas proposées malgré la forte demande des jeunes. Il faut réfléchir à enrichir la nomenclature des formations", a-t-il noté, exigeant que de nouvelles spécialités ou sous-spécialités soient ouvertes également dès février prochain.