L'Algérie "s'est bien dotée de mesures permettant des évaluations périodiques régulières pour tester et améliorer les plans nationaux de sécurité nucléaire. C'est ainsi que le cadre réglementaire a été renforcé par des textes et procédures, tenant en compte des instruments internationaux et des codes de l'AIEA, notamment la Convention sur la protection physique des matières nucléaires et son amendement de 2005, la Convention sur la répression des actes de terrorisme nucléaire et l'adhésion à l'initiative globale de lutte contre le terrorisme. Dans ce même ordre d'idées, et dans son intervention lors de la 58ème conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le ministre de l'Energie Youcef Yousfi, a souligné, à Vienne, que l'Algérie s'était engagée dans un processus visant à renforcer son système interne de sécurité nucléaire. Il est très utile de rappeler également que lors de son intervention à La Haye (Pays-Bas) au mois de mars dernier, M. Yousfi avait tenu à rappeler également qu' "Un programme de travail de sécurisation des sources radioactives de haute activité a été engagé avec l'AIEA, tandis que le Plan intégré d'appui à la sécurité nucléaire est en voie de finalisation. De même qu'a été créé l'Institut algérien de génie nucléaires (IAGN), avec le concours de l'AIEA pour valoriser les compétences nationales dans les domaines de la sûreté et sécurité nucléaire y compris radiologique". M. Yousfi n'a pas omis, d'autre part, d'indiquer que le Code pénal a été amendé pour criminaliser les actes malveillants visant les matières radioactives ainsi que les actes de terrorisme nucléaire. M. Yousfi a indiqué que "l'Algérie s'est engagée dans un processus visant à renforcer son système interne de sécurité nucléaire et à contribuer à toutes les initiatives multilatérales dans ce domaine", a rapporté mardi un communiqué de l'ambassade d'Algérie à Vienne. Et là, il est utile de rappeler que M. Yousfi avait déclaré au mois de mars dernier que le sommet de la Haye offrait l'opportunité d'évaluer la mise en œuvre des mesures convenues lors des deux premiers sommets tenus à Washington (2010) et Séoul (2012) et d'identifier les voies et moyens de consolider les avancées enregistrées en matière de sécurité nucléaire "qui engage la responsabilité première de l'Etat". Il avait alors souligné que l'Algérie "est partie prenante de ce processus conçu pour être une réponse commune aux risques et menaces transfrontaliers sur la sécurité et la stabilité des Etats que font peser les acteurs non étatiques, notamment les groupes terroristes". Il a ajouté que la participation de l'Algérie aux initiatives engagées y compris au niveau des Nations unies et de l'AIEA est une "contribution aux efforts visant le renforcement du cadre normatif et de la coopération internationale pour un niveau élevé de sûreté et de sécurité nucléaires". Cette fois-ci à Vienne, le ministre a indiqué que l'Algérie s'attelle aussi "en coopération avec l'Agence à la finalisation du plan national intégré d'appui à la sécurité nucléaire", en soulignant que l'Algérie a ratifié tous les instruments se rapportant à la sécurité nucléaire. Il a également relevé, par la même occasion, "toute l'importance que revêt l'adhésion universelle à l'ensemble de ces instruments juridiques internationaux", selon le communiqué. M. Yousfi, chef de la délégation algérienne à cette rencontre internationale (22-26 septembre), a rappelé aussi que l'Algérie avait déjà mis en place un Centre de formation et d'appui à la sécurité nucléaire, alors que le code pénal a été amendé "pour criminaliser l'utilisation malveillante des matières radioactives et les actes de terrorisme nucléaire". Il a souligné "l'importance du Programme cadre national 2012/2017 en tant qu'instrument" pour approfondir la coopération technique avec l'Agence et précise que "le taux de mise en œuvre des projets en 2013 a dépassé 80%". Le programme de coopération en cours (2014/2015) couvre, entre autres, les secteurs de la santé humaine, de l'agriculture, de l'alimentation et de l'eau, a précisé M. Yousfi. L'Algérie se prépare aussi à inclure l'option électronucléaire "dans son mix énergétique" et dont la construction de la première électronucléaire est prévue à l'horizon 2017". Malgré l'absence de centrales nucléaires dans le pays, les critères de l'AIEA sont intégrés dans "l'évaluation régulière de la sûreté de nos réacteurs de recherche", a assuré le ministre. Par ailleurs, M. Yousfi a souligné que le pays "se félicite des développements encourageants enregistrés sur le dossier du nucléaire iranien" tout en se prononçant "en faveur d'un règlement pacifique et définitif de ce dossier". "La délégation algérienne demeure préoccupée par la situation de statu quo" au Moyen-Orient, car l'AIEA "continue de se heurter au refus persistant d'Israël d'adhérer au traité de non prolifération (TNP) et de soumettre toutes ses installations nucléaires au régime de vérification de l'AIEA", ajoute le ministre. Enfin, le ministre a indiqué que "l'Algérie regrette profondément le report injustifié de la conférence initialement prévue en 2012" devant aboutir à une zone dénucléarisée au Moyen-Orient.