« L'Algérie estime que la préservation de la paix et de la sécurité internationales, commande d'œuvrer à une plus grande convergence des efforts dans un cadre cohérent pour davantage de synergie et de coordination en matière de sécurité, dont la responsabilité première revient aux Etats », a affirmé M. Medelci à la conférence internationale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui se tient à Vienne du 1 au 5 juillet. Il a précisé que le rôle de l'AIEA était « prépondérant dans la dissémination des connaissances scientifiques et techniques, la coopération internationale et l'assistance technique aux Etats pour maintenir un niveau élevé de sûreté et de sécurité nucléaires ». Cette Conférence offre l'occasion d'échanger les vues sur les progrès accomplis et de mettre en perspective la sécurité nucléaire, à la lumière des leçons tirées par les Nations Unies, l'AIEA et d'autres initiatives auxquelles l'Algérie a participé : sommets sur la sécurité nucléaire, l'Initiative Globale de lutte contre le Terrorisme Nucléaire, les risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN), a déclaré M. Medelci. Il a également souligné que l'Algérie « réaffirme son attachement au droit inaliénable pour les utilisations pacifiques de l'atome que confère l'article 4 du TNP (Traité sur la non prolifération d'armes atomiques), afin d'accélérer le développement et le bien-être des populations partout dans le monde », a précisé M. Medelci. « Nous encourageons l'AIEA à apporter sa contribution à une mise en œuvre réussie des politiques de mix énergétique envisagées dans de nombreux pays, dont l'Algérie », a-t-il souligné. M. Medelci a soutenu que l'Algérie se déclarait prête à poursuivre sa contribution aux efforts collectifs engagés au sein d'instances internationales compétentes et des partenariats au niveau régional et bilatéral, pour relever les défis et menaces de la sécurité nucléaire. « L'Algérie s'associe à la Déclaration ministérielle de la Conférence qui met en exergue un engagement renouvelé pour la sécurité nucléaire, dans le cadre de la promotion des utilisations pacifiques de l'atome et du désarmement nucléaire », a-t-il encore affirmé. M. Medelci a relevé que l'assistance de l'AIEA était également requise pour la concrétisation de la décision de l'Union Africaine sur les recommandations de la Conférence Régional Africaine de haut niveau tenue, à Alger en janvier 2007, sur le thème : « Contribution de l'énergie nucléaire à la paix et au développement durable ». Il a précisé que l'adhésion aux instruments existants et la prise en compte des orientations de l'AIEA, participent au renforcement des efforts en matière de sûreté et de sécurité nucléaires. Il a indiqué, par ailleurs, que des améliorations étaient encore possible dans le domaine du partage, de la gestion et de l'exploitation d'informations recueillies par la base de données de l'AIEA sur le trafic illicite (ITDB), soulignant que « de même que mérite d'être initiée une coopération dans les domaines de la criminalistique et du cyber-crime ». « Ce faisant les responsabilités confiées à l'AIEA pour l'application du Plan de sécurité nucléaire 2014-2017, en cours de finalisation, et la gestion du Fonds de Sécurité Nucléaire, plaident pour que des ressources humaines et financières suffisantes lui soient accordées », a-t-il noté. Il a estimé que dans cette perspective, que la mobilisation envisagée pour la promotion de la sûreté nucléaire ne devait pas faire oublier la satisfaction des besoins croissants en matière de coopération et d'assistance technique que requièrent les application civiles de l'atome. Pour M. Medelci, l'Algérie a développé une infrastructure institutionnelle et juridique, fondée sur les Conventions et Codes mis au point par l'AIEA. Il s'agit, notamment, du Code de conduite sur la sûreté des réacteurs de recherche, de la Convention sur la protection physique de matières nucléaires et de son amendement, ratifiée par l'Algérie, ainsi que du document portant « Orientations pour l'importation de sources radioactives ». Il a relevé que des évaluation périodiques régulières étaient effectuées pour tester et améliorer les plans et mesures nationaux de sécurité. Il a souligné que le renforcement des capacités nationales en matières de sûreté et de sécurité nucléaires, figurait en bonne place dans le Plan Cadre Nationale de coopération convenu avec l'AIEA pour la période 2012-2017. « De plus, la sécurisation des sources radioactives de haute activité fait l'objet d'un programme de travail avec l'Agence, tandis que la signature du plan intégré d'appui en matière de sécurité nucléaire (INSSP) est en préparation », a-t-il expliqué. Il a soutenu que le Centre de formation et d'appui à la sécurité nucléaire est opérationnel depuis février 2012, et participe au Réseau des Centres de l'AIEA, ajoutant que « dans l'intervalle, Alger abrite le Secrétariat régional du centre d'excellence Afrique du Nord pour l'atténuation des risques CBRN ».