L'Algérie attache la plus grande « importance au respect des normes et standards de sûreté et de sécurité nucléaires», a déclaré, jeudi à New York, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci qui intervenait à la Réunion de haut niveau sur la sécurité nucléaire dans le cadre de la 66eme Assemblée générale de l'ONU. Il a affirmé que «l'Algérie, consciente de sa responsabilité en tant qu'exploitant d'une infrastructure nucléaire civile dédiée principalement à la recherche, a adhéré aux principaux instruments internationaux juridiquement contraignants (Convention sur la protection physique des matière nucléaires, Convention sur la notification rapide en cas d'accident nucléaire…). En outre, a-t-il fait savoir, l'Algérie applique, bien que de nature non contraignante, le code de conduite de l'AIEA sur la sûreté et sécurité des sources radioactives, et le code de conduite sur la sûreté des réacteurs de recherche et s'en inspire pour mettre à niveau sa législation. Evoquant le plan opérationnel, M. Medelci a indiqué que le gouvernement algérien œuvre au renforcement de l'infrastructure nationale de radioprotection et à «l'application scrupuleuse» des plans d'urgence adoptés au niveau de toutes les installations nucléaires, y compris les utilisateurs de sources radioactives. Cependant, le chef de la diplomatie algérienne a soutenu que la sûreté et la sécurité des installations et matières nucléaires ne peuvent être assurées seulement par des moyens techniques. Dans ce sens, il a considéré que la nécessaire valorisation des ressources humaines et la coopération internationale occupent aussi une place centrale. C'est la raison pour laquelle «l'Algérie, qui a une longue tradition de coopération avec l'AIEA, sollicite souvent l'assistance de l'agence pour renforcer les compétences et les connaissances de ses cadres», a-t-il ajouté. Pour le ministre, la création toute récente de l'institut algérien de formation en génie nucléaire (IAGN), qui prévoit dans ses programmes des formations spécialisées en sûreté et sécurité nucléaires, est «une occasion renouvelée de poursuivre et de renforcer le partenariat exemplaire qui lie l'Algérie à l‘AIEA. Abordant les préoccupations suscitées par l'impact sanitaire et environnemental des accidents qui ont marqué l'histoire du nucléaire dans le monde, M. Medelci a souligné que les pays doivent œuvrer à entourer les activités impliquant le recours aux matières ou aux technologies nucléaires de toutes les garanties de sécurité. A ce propos, il a préconisé, entre autres, le renforcement du régime international de sûreté nucléaire. A cet égard, a-t-il poursuivi, l'Algérie est encouragée par «le ton mesuré et responsable» ainsi que par les orientations futures prévues par la déclaration politique adoptée par consensus à la Conférence ministérielle organisée par le directeur général de l'AIEA à Vienne en juin dernier.