La wilaya de Jijel recèle de nombreux sites naturels et touristiques qu'il est nécessaire de redynamiser et revaloriser afin de promouvoir le tourisme dans la région. Dans cette optique, le parc national de Taza, créé il y a plus de deux décennies, entend, selon les responsables chargés de sa gestion, promouvoir le tourisme vert qui s'appuie sur l'attractivité du territoire et la valorisation vernaculaire. Situé dans la wilaya de Jijel, chevauchant entre mer et montagne, connu surtout pour ses grottes merveilleuses. Ce parc, qui s'appuie sur la forte valeur patrimoniale des territoires classés, œuvre à concrétiser une haute qualité d'accueil et à mettre en place un programme d'animation et des actions de valorisation pédagogique et touristique pour permettre la découverte du patrimoine naturel et culturel de la région. Dans ce contexte, la direction de cet établissement qui relève de la direction générale des forêts, met à la disposition du public des salles d'exposition ainsi qu'un centre d'information destinés à "éclairer la lanterne " des visiteurs, des curieux et autres amoureux de la nature si riche en faune et en flore dans cette région septentrionale du pays. Ces points d'accueil, qui reçoivent régulièrement de nombreux visiteurs, constituent des supports motivants pour l'éducation environnementale. Le musée du parc, situé dans le siège même de cet établissement, renferme une multitude de spécimens dévoilant la richesse et la diversité de la faune et de la flore de cette région. Le centre d'information avec une salle d'exposition sise tout près des "grottes merveilleuses", s'est révélé un pôle très attractif pour les touristes, notamment en période estivale, ou pour les voyageurs de passage qui observent une halte sur cet axe routier. De nombreux sites et paysages ont été répertoriés et inventoriés par la direction du parc national de Taza. Il y a les "grottes merveilleuses" (35 km à l'ouest de Jijel), mises au jour en 1912 lorsque les travaux de l'actuelle route qui relie Jijel à Béjaïa avaient été entrepris. Ce site est surtout remarquable par la prolifération des stalagmites et des stalactites, ces curieuses concrétions calcaires qui se forment lentement au fil du temps. La corniche jijelienne, vaste territoire longiligne avec ses nombreuses plages, tantôt de sable fin, tantôt à galets, demeure un site très prisé où toute forme de pollution est quasi absente. Ses plages, alignées entre les domaines forestier et maritime, dans ce qui constitue la "côte de saphir" sont, à juste titre, des milieux à grande richesse biologique de par le seul fait qu'elles sont une zone de transition, notent les responsables du parc. Ces derniers affirment également que le parc national de Taza, "véritable plaidoyer pour le tourisme vert", nécessite surtout "l'élargissement de la politique de préservation de l'environnement avec l'utilisation de tous les moyens possibles de communication pour faire parvenir l'information environnementale au citoyen". Il est également préconisé l'initiation de projets en partenariat avec d'autres acteurs locaux impliqués directement ou indirectement avec le monde de l'environnement, l'amélioration de la qualité de l'accueil pour mieux répondre aux attentes du citoyen, la pose de panneaux de signalisation pour sensibiliser la population autour de la fragilité du milieu naturel et la vulnérabilité de certaines espèces, l'organisation de randonnées écologiques, notamment au profit de groupes scolaires, l'encouragement des activités de loisirs et rurales en rapport avec la nature et le tourisme de découverte et enfin la sensibilisation des jeunes par l'éducation écologique et environnementale. La finalité de ces mesures est de faire des jeunes des "éco-citoyens" à part entière, soulignent les responsables du parc. En matière de ressources floristiques, le parc national de Taza a dénombré 435 espèces végétales sur un total de 3.139 espèces inventoriées à l'échelle nationale. Au plan faunistique, le singe magot est l'espèce animale dominante à côté de la sittelle kabyle, seul oiseau endémique en Algérie (localisé dans une aire restreinte) dont la découverte remonte au milieu des années 70 dans les monts des Babors.