Plusieurs boulangeries et commerces d'alimentation générale étaient fermés, le premier jour de l'Aïd El-Adha, dans la capitale, en dépit des sanctions prévues contre ceux qui ne respectent pas l'obligation d'assurer une permanence durant les deux jours de l'Aïd. Une tournée dans différents quartiers de la capitale, notamment 1er -Mai, Ain Benian, Didouche Mourad, El Madania, Bouzaréah, Larbi Ben M'hidi, Bab el Oued montre que les commerçants devant assurer la permanence durant les deux jours de l'Aïd El-Adha ne l'ont pas fait en dépit des permanences instaurées par les pouvoirs publics pour l'assurance d'un service minimum, et des sanctions prévues à l'encontre des commerçants qui ne respectent pas l'obligation d'assurer une permanence durant les deux jours de l'Aïd. Heureusement que dans d'autres wilayas, les permanences ont été plus ou moins appliquées et assurées. Malgré les amendes pécuniaires, voire le risque d'une fermeture de local pendant une certaine période, plusieurs commerçants ont décidé de ne pas ouvrir. Il est vrai que comparativement aux années précédentes, il y avait certes, certains commerçants et boulangers qui ont bien assuré leur vacation. Seulement, il y a eu un autre problème, à savoir celui de la distribution, les prestataires de services pour les livraisons n'ont pas travaillé ce jour. Ce qui explique l'absence de certains produits laitiers, par exemple. Mais cela dépasse les commerçants eux-mêmes. Pourtant, le directeur général de la régulation et l'organisation des activités commerciales au ministère, M. Abdelaziz Aït Abderrahmane, avait bien indiqué que le nombre de commerçants qui devraient assurer la permanence durant la fête de l'Aïd El Adha a été augmenté de 54% et celui des agents de contrôle de 25% sur tout le territoire national afin d'assurer la disponibilité des produits de large consommation. Le ministère du Commerce a décidé de mobiliser 34.278 commerçants pour assurer un approvisionnement régulier du marché en produits de large consommation durant l'Aïd El Adha, contre 15.675 lors de l'Aïd El Fitr dernier, a-t-il déclaré. La liste de permanence compte, ainsi, 5.862 boulangers, en hausse de 42% par rapport à l'Aïd El Fitr, et 19.751 commerçants d'alimentation générale et de fruits et légumes (+58%), alors que 407 unités de production devraient être mobilisées contre 274 lors de la fête précédente. En outre, quelque 7.215 commerçants, qui activent dans les autres créneaux nécessitant un système de permanence, telles les pharmacies, seront réquisitionnés lors des deux jours de l'Aïd el Adha contre 4.285 le précédent Aïd El Fitr. Dans la wilaya d'Alger, le ministère a décidé de réquisitionner un nombre important de commerçants en comparaison avec les autres wilayas. Le nombre de permanenciers réservés pour la capitale a augmenté de 284% avec 4.565 commerçants dont 609 boulangers, 2.500 détaillants des locaux d'alimentation générale et de fruits et légumes, huit (8) laiteries, quatre (4) minoteries et 1.444 locaux de divers services, selon les chiffres communiqués par le directeur du commerce de la wilaya d'Alger. Les commerçants concernés par la liste du ministère, devant être affichée dans les places publiques de chaque commune, doivent assurer la permanence durant les deux jours de l'Aïd ainsi que durant la semaine qui suit la fête, selon la nouvelle directive du ministère. Cette mesure a été introduite après que les autorités aient constaté, durant les années précédentes, la fermeture des locaux commerciaux même après les deux jours de l'Aïd, a expliqué M. Aït Abderrahmane. D'autre part, le ministère du Commerce mobilise 2.210 agents de contrôle, en hausse de 25% par rapport à la fête précédente en juillet dernier durant laquelle 1.766 agents ont été déployés dont 328 dans la seule wilaya d'Alger. Les programmes de permanence ont été introduits par la loi 08-04 qui concerne les conditions d'exercice des activités commerciales durant les fêtes nationales et religieuses. Ce dispositif stipule que le commerçant n'appliquant pas ce système de permanence est passible d'une amende de 100.000,00 DA avec une fermeture administrative de son local pendant un mois. Mais là, il fait reconnaitre qu'il y a une procédure légale pour arriver à une sanction du commerçant, car il va falloir toucher les concernés pour savoir d'abord les raisons de leur fermeture alors qu'ils étaient sensés être ouverts. Et c'est en fonction des réponses justifiées que certains ne seront pas sanctionnés. Quant aux autres, ce serait l'application stricte de loi .