Lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a indiqué que la quasi-totalité des sociétés privées de surveillance et gardiennage en Algérie n'exercent pas dans la légalité et sont soumises à une surveillance permanente de l'inspection du travail qui veille à ce que les droits des travailleurs soient protégés. En chiffres, le ministre a fait savoir que l'inspection du travail a enregistré en 2012, 496 infractions liées aux conditions de travail dans les sociétés de gardiennage. Répondant à la question d'un député de l'APN sur la situation des agents de gardiennage, le ministre a précisé qu'en 2012, l'inspection du travail a enregistré 496 contraventions dans 46 sociétés activant dans le domaine du gardiennage. Il s'agit notamment, a-t-il ajouté, de 81 plaintes écrites, 147 procès-verbaux de contraventions dont des infractions liées au non -respect du SNMG et d'autres liées à la non- délivrance de fiches de paie. Il a souligné à ce propos, que l'inspection du travail "veille dans le cadre de sa mission, à ce que les travailleurs bénéficient de tous leurs droits tout en sanctionnant toute infraction". Le ministre a déclaré que "tout travailleur a le droit de saisir les services de l'inspection du travail territorialement compétente conformément à la loi, pour exposer son problème ou de recourir à la justice s'il a en sa possession un procès-verbal de non-conciliation". Les opérations de contrôle qui ont touché ces entreprises ont révélé que la plupart d'entre elles payaient des salaires dépassant le seuil minimum légalement fixé et que la majorité respectaient les règles générales de prévention". Le ministre a indiqué que la plupart de ces entreprises contrôlées "assurent leurs employés", soulignant que "bien que certaines sociétés ne disposent pas d'un cadre fixant le régime indemnitaire (accord ou convention collective), leurs travailleurs bénéficient toutefois de plusieurs primes dont les primes de transport, de panier et de travail de nuit". M. El Ghazi a rappelé que ces entreprises ont été créées en 1993 en vertu des dispositions du décret législatif du 4 décembre 1993 fixant les conditions d'exercice des activités de gardiennage. Il a indiqué que ces sociétés ont fait l'objet d'un contrôle par les services de l'inspection du travail dans le cadre de ses activités pour s'enquérir du respect des dispositions juridiques relatives aux relations de travail depuis 2001, suivi d'une série d'enquêtes de 2007 à 2010. Rappelons, toutefois, que plusieurs agents de sécurité travaillant au sein de ces sociétés avaient observé des centaines de sit-in et rassemblements à travers le territoire national, notamment dans les zones industrielles, et ce pour protester contre des violations des lois régissant ce genre de sociétés, mauvaises conditions de travail, des salaires précaires et réclamer la levée de toutes les formes de discrimination et d'exploitation exercées à leur endroit.