L'étape présente menée au titre d'un renouveau économique plus vaste, plus diversifié et plus rentable pour la consolidation de la croissance, est en fait une option d'une importance capitale afin d'épargner au pays les risques de toute dépendance. Cependant, il convient de reconnaître que ladite étape qui est menée pour la restructuration de l'économie nationale et l'éviction de tous les obstacles n'est pas sans contradictions au sein même de l'environnement immédiat de ce processus. En effet, la détermination politique atteste d'un débat d'idées qui n'évacue pas les problèmes délicats recensés, ceux qui se posent actuellement ou ceux qui risquent de surgir au fur et à mesure de la mise en application de cette stratégie. Ceci a conduit le gouvernement à travers son Plan d'action à parler avec insistance d'un fond englobant aussi bien le politique, l'économie, le social que le culturel. Donc pas de tabous, aucun dogme sinon ceux connus dans les principes consacrés à l'autonomie de la décision interne souveraine et aux intérêts économiques du pays. Le souci politique constant est d'inscrire le développement économique dans une perspective de protection des acquis sociaux de la nation et de renforcement de la solidarité nationale et de la cohésion sociale. L'importance des mutations que connaît le pays, de même que la nécessité permanente d'adapter le fonctionnement de l'économie et d'éliminer les déséquilibres de divers ordres, ont astreint l'Exécutif à faire dans une action globale et coordonnée dans tous les domaines, en vue d'assurer une conduite cohérente et efficiente de cette phase de renouveau économique et social. Aussi, dans le but d'édifier une économie émergente dans le cadre d'une approche de développement global et durable, est-il nécessaire d'assurer la maîtrise permanente des équilibres globaux de l'économie nationale, le respect des priorités arrêtées dans la mise en œuvre des engagements et des objectifs du programme présidentiel (2014-19), le renforcement de la démarche unitaire de la conduite de la politique de développement. Dans ce cadre, les objectifs d'amélioration permanente de l'efficacité du programme quinquennal 2015-19 en ce qui concerne la sphère économique et sociale constitue l'axe fondamental des actions prioritaires, à poursuivre ou, le cas échéant, à engager, notamment à travers le changement du régime de la croissance par une pleine valorisation de la richesse nationale et de ses potentialités. C'est dans ce sens, combien il est impératif que cette philosophie de développement s'attache dans l'urgence à lever les contraintes qui entravent l'entame d'une croissance forte et soutenue à travers l'amélioration de l'environnement de l'investissement au triple plan des procédures, des délais et des coûts, ainsi qu'en mettant en œuvre des politiques rénovées de promotion de l'entreprise algérienne. Mieux encore, il est question de la transformation profonde de l'organisation et de la gouvernance de l'économie nationale et de ses structures. Il s'agit de réunir les conditions et les moyens qui permettent à tous les opérateurs et acteurs, dans l'ensemble des domaines, la maîtrise effective de ce renouveau économique. La réalisation de l'ensemble des objectifs fixés ne pourra se faire qu'à travers l'adaptation constante de mécanismes de planification, de réflexion et de cohérence économique, dans le but de promouvoir les conditions d'une gouvernance responsable et de réaliser la fluidité des échanges intersectoriels.