L'exportation vers l'Algérie de plusieurs tonnes de pomme de terre canadienne contaminée fait débat au Parlement du Québec. Au lendemain des révélations de l'opposition de la petite province canadienne de l'Île du Prince Edouard, qui ont mis en difficulté le ministre de l'Agriculture local, l'Agence canadienne d'inspection des aliments a confirmé, hier, l'exportation de pomme de terre infectée par la maladie de la "pourriture bactérienne circulaire" vers l'Algérie. Selon l'Agence canadienne d'inspection des aliments, le sort de la cargaison de pomme de terre pourrie exportée, depuis la province du Québec et non de l'Ile du Prince Édouard vers l'Algérie n'est pas encore connu. Les parlementaires de l'opposition ont révélé que le gouvernement canadien était au courant de l'exportation vers l'Algérie de quantités considérables de pomme de terre contaminée, servant essentiellement de nourriture aux porcs. Cependant, ce dernier n'est pas intervenu afin d'empêcher cette transaction. Le ministre de l'Agriculture s'est contenté de dire qu'"il était irresponsable de dire n'importe quoi sans avoir davantage d'informations". Les déclarations des parlementaires démentent les assurances de l'ambassade du Canada en Algérie, après que dix tonnes de pomme de terre contaminée eurent été saisies au marché de gros des Eucalyptus près d'Alger. Même si la pomme de terre en question, infectée d'un flétrissement bactérien, appelé "Bactrerial Ring Rot", a été isolée ainsi que le bateau qui l'a transportée, les autorités algériennes continuent d'observer le silence sur ce sujet qui concerne pourtant la santé publique. Officiellement, ces quantités ne présentent aucun danger pour le consommateur, même si une partie de la cargaison a été déchargée dans les ports algériens avant d'être vendue au consommateur sur le marché, probablement durant le mois sacré du Ramadhan.Ce qui explique la saisie par le ministère du Commerce, lors des opérations de contrôle et de répression de la fraude menées par les équipes des directions du commerce au niveau national, de 900 tonnes de pomme de terre importée impropre à la consommation durant les trois premières semaines du mois de Ramadhan.