Le président de l'Association France-Algérie, Jean-Pierre Chevènement, a appelé avant-hier à Alger, à ne pas faire l'amalgame entre Islam et islamisme radical armé, assurant que l'assassinat du ressortissant français, l'alpiniste Hervé Gourdel n'"entachera pas" les relations d'amitié "profonde" qui existent entre la France et l'Algérie. "Nous avons évoqué de nombreuses questions liées au contexte actuel (...). Nous avons parlé des confusions qu'il ne fallait pas faire, par exemple entre l'Islam et l'islamisme radical armé", a précisé M. Chevènement à l'issue d'une audience que lui a accordée le président de l' l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa. Il a affirmé, à cette occasion, que l'assassinat d'Hervé Gourdel "ne peut pas entacher l'amitié qui est profonde et enracinée entre la France et l'Algérie". Une amitié, a-t-il souligné, qui est "appelée à connaître beaucoup de développements dans tous les domaines, tels que l'économie et la culture ou de l'action commune que nous pouvons exercer en faveur de la paix dans le monde en général, et principalement en Afrique". Evoquant l'Afrique, M. Chevènement a affirmé que "c'est là où il est important d'assurer la sécurité sur la base de principes qui favorisent le développement". "Si nous voulons que l'Afrique soit le continent de l'avenir il faut aussi qu'il y ait des Etats plus solides", a-t-il soutenu. Il a, aussi, indiqué que les entretiens avaient porté également sur la situation au Moyen-Orient. L'ancien ministre français, qui est depuis mercredi en Algérie dans le cadre d'une visite d'amitié, a été reçu par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et aussi par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.