Selon un bilan établi par le ministère des Finances, les recettes de la fiscalité pétrolière se sont établies à 1.870 milliards de DA (l'équivalent de près de 23,5 mds de dollars) durant le premier semestre 2014, soit une baisse de 10% par rapport à la même période de 2013 (2.086 milliards de DA). Ainsi, le bilan indique que sur ce montant recouvré au 1er semestre, 1.577,7 milliards de DA ont été versés au budget de l'Etat conformément aux prévisions de la loi de finances 2014. Quant au montant versé au Fonds de Régulation des Recettes (FRR), il s'est chiffré à plus de 292 milliards de DA contre 470,2 milliards de DA à la même période de 2013, indique le ministère des Finances sur son site Web. Les montants versés au FRR durant l'ensemble de l'année 2013 avaient été de plus de 2.062 milliards, portant son solde à 5.563,23 mds DA (70 milliards de dollars) à fin 2013, rappelle-t-on. Le prix moyen du pétrole brut algérien était de 109,28 dollars entre janvier et juillet 2014 contre 107,68 dollars durant la même période en 2013, indique la même source. En incluant les ressources ordinaires de l'Etat, c'est-à-dire toutes les ressources hors-fiscalité pétrolière, estimées à 1.273 mds de DA à fin juin 2014, les recettes budgétaires globales recouvrées durant le premier semestre de l'année ont été de 2.985,3 mds DA (contre 3.172 mds de DA à fin juin 2013). Toutefois Sonatrach rassure quant aux recettes qui devront être réalisées durant l'année en cours. Selon le P-DG par intérim Said Sahnoune , les recettes " doivent rester autour de 60 milliards de dollars sous réserve (…) que la stabilisation des prix (de pétrole) intervienne ". " Sur les neuf premiers mois de 2014, nous avons produit 5% de plus par rapport à ce qui a été produit en 2013. Depuis trois à quatre années, c'est la première fois que nous arrivons à opérer une inversion de la tendance ", a-t-il souligné. Mais le déficit réel pourrait être moins important car l'exécution des budgets a donné lieu, ces dernières années, à des écarts importants entre les déficits projetés et ceux réalisés en raison du niveau d'absorption des crédits relativement au-dessus de la moyenne. Le solde global du Trésor enregistre un important déficit de plus de 623 milliards de dinars au 30 avril 2014. Les dépenses budgétaires ont augmenté de 35% durant les quatre premiers mois de l'année. L'exercice budgétaire 2014 ne semble nullement commencer sur des résultats concluants. Bien au contraire. Le niveau des recettes a d'ailleurs été fortement impacté par le recul des recouvrements de la fiscalité pétrolière de près de 20%. Aussi, même si les recettes ordinaires inscrivent une légère hausse (+16%), elles demeurent marginales par rapport au budget de l'Etat et restent caractérisées par le poids toujours aussi important de l'IRG sur les salaires, lequel compte pour plus de la moitié des produits des contributions directes et le quart de la fiscalité ordinaire. Le prix du baril devant garantir l'équilibre du budget de l'Etat, se situe à moins de 90 dollars, largement au-dessus du prix moyen du pétrole algérien, lequel se situe à un peu plus de 109 dollars, selon les chiffres du ministère de l'Energie. Le recul des recouvrements de la fiscalité pétrolière risque, dans ce cas précis, de creuser un peu plus le déficit, dont le financement ne saurait se passer de décaissements plus importants sur les ressources économisées dans le Fonds de régulation des recettes