Le projet de villes nouvelles, que s'est engagé à concrétiser l'Algérie a été au centre de la rencontre gouvernement-walis tenue ce samedi au Palais des Nations. Le volet conception a pris le dessus dans les propos du président de la République M. Abdelaziz Bouteflika. Pour lui l'Algérie d'aujourd'hui, suscite un grand intérêt en terme d'architecture et de conception qui doit prendre en charge le côté esthétique de la bâtisse. De ce fait, le Président a averti les responsables locaux quant la manière de concevoir ces villes qui ne doivent pas être des cités-dortoirs. Il a, ainsi, souligné que "le projet de construction de plusieurs villes nouvelles à travers le territoire national ne doit pas se transformer en aventure, une de trop". Le président de la République a souhaité, à ce titre, que les entreprises spécialisées dans la conception et la construction de villes nouvelles réalisent des ensembles bien faits, harmonieux et, surtout, différents les uns des autres, chaque agglomération devant avoir son propre cachet avec une conception respectueuse des particularités locales. "Cessez d'utiliser le terme galvaudé de Technopôles alors qu'il s'agit en réalité de vulgaires hangars", a-t-il précisé à ce sujet. A titre d'exemple le chef de l'Etat a précisé que "la ville de Bouinan ne doit pas ressembler à celle de Sidi Abdallah, qui doit être à son tour différente de la nouvelle ville de Hassi-Messaoud". Pour cet ensemble de projets, il a été recommandé la création d'une entité qui soit chargée du suivi du projet de création des villes nouvelles, car la future ville de Sidi Abdallah près d'Alger, "n'est pas l'affaire du seul département de l'aménagement du territoire", a-t-il observé. Dans le même registre, le président Bouteflika a déploré l'aspect triste et hideux de nos villes, demandant aux walis qu'un "effort particulier soit entrepris pour le nettoyage et l'embellissement de toutes les agglomérations du pays, la propreté des villes est un sujet extrêmement sensible qui commence par la sensibilisation", a-t-il souligné. Parlant plus particulièrement de la capitale, le chef de l'Etat déclare vouloir "redonner à Alger son lustre d'antan et en faire une capitale digne de ce nom", avec la participation souhaitée des citoyens de la ville. S'agissant de la réalisation d'hôpitaux, le premier magistrat du pays a recommandé de privilégier la construction de petites unités spécialisées, facilement gérables au lieu de grands blocs comme ceux déjà réalisés à Oran ou à Constantine. "Je ne veux plus de ces grands hôpitaux ou universités de 50 000 places, cela ne correspond plus à l'Algérie actuelle", s'est il exclamé.