Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a annoncé, hier, au Palais des nations, l'élaboration d'une nouvelle politique d'intégration pour la jeunesse. Dans un discours à l'occasion de la rencontre gouvernement-walis consacrée justement au thème de la jeunesse, le chef de l'Etat a souligné que "cette politique tend à améliorer l'efficacité des actions engagées". Ce discours focalisé en grande partie sur la politique intégrant la question de la jeunesse algérienne dans le futur des priorités vise à traiter en profondeur l'avenir de cette catégorie de la population, surtout que les changements intervenus au plan mondial durant ces dernières décennies n'ont pas été sans répercussions sur l'Algérie et plus particulièrement sur sa jeunesse. De son poids démographique représentant plus de 75% de la population générale et le potentiel d'énergie qu'elle contient, la jeunesse constitue une forme déterminante pour assurer la conduite à bonne fin de l'effort de développement entrepris par le pays pour sortir du sous-développement et construire une société juste et prospère. Un désir ardent sur lequel le chef de l'Etat a mis l'accent dans une approche multiforme pour doter la jeunesse des moyens moraux et matériels nécessaires lui permettant de prendre une part décisive à toutes les batailles engagées par le pays et qui doit gagner en efficacité à moyen et long termes. L'ensemble des mesures et des démarches prises ou arrêtées en matière d'éducation, de formation, de santé, d'animation sportive et culturelle, d'organisation de loisirs et de mobilisation sociale, traduisent la priorité accordée au secteur de la jeunesse. Celle-ci reste, selon les propos du président Abdelaziz Bouteflika, la garantie de la poursuite de l'effort national pour l'avenir. Cependant, il y a lieu de rappeler que les politiques mises en œuvre depuis l'indépendance du pays n'ont pas toutes permis à la jeunesse de s'affirmer et de se développer comme acteur social. Les interventions des différents secteurs concernés n'ont pas toujours connu le niveau de coordination souhaité pour avoir la pleine efficacité. Ainsi, ont pu se développer et persister un certain nombre de déséquilibres et d'inadéquations dont les effets sur la jeunesse ont pu avoir des conséquences négatives. Dès lors, la rupture avec les conceptions antérieures est catégoriquement rejetée par le chef de l'Etat pour la redéfinition d'une stratégie d'action en direction de la jeunesse. Dans ce cadre, les orientations à moyen terme de la nouvelle politique d'intégration de la jeunesse préconisée par le Président, se fondent sur la nécessaire coordination et l'harmonisation des actions en vue de donner aux jeunes tous les moyens moraux et matériels qui permettront leur insertion dans la vie sociale et leur participation active au développement économique et social du pays. Il semble également que le gouvernement dans son programme d'action a été mis en demeure par le président de la République pour engager, dans les plus brefs délais, une politique qui, nonobstant la problématique de l'emploi, s'appuiera sur une mobilisation de la société visant à réduire le cercle des exclusions. Donc, une action nationale prospective s'inspirant pour l'essentiel et privilégiant l'action intersectorielle dans tous les domaines et particulièrement ceux liés à l'insertion des jeunes, la consolidation des dispositifs et des mécanismes de soutien à l'emploi de jeunes, l'amélioration de l'information et de la communication en milieu des jeunes à travers de nouvelles structures et un réseau plus étoffé de centres d'information et d'animation. Ainsi, pour le bien-être de la jeunesse, le chef de l'Etat invite l'ensemble des autorités à centrer l'attention sur les aspects sociaux, moraux, sanitaires et économiques de la vie des jeunes, car ils constituent les principaux critères de succès de tout programme pour la jeunesse. Les maux qui, aujourd'hui, empêchent le plein épanouissement de la jeunesse algérienne : chômage, exode rural, analphabétisme, délinquance, toxicomanie, harraga, maladies, relèvent de la compétence aussi bien du gouvernement que de la société civile et des jeunes eux-mêmes. D'ailleurs, le président a appelé l'ensemble de ces jeunes à se prendre en charge à travers les structures d'encadrement et les textes régissant l'activité et l'organisation de la jeunesse. Cette approche vise à promouvoir une approche sectorielle des besoins des jeunes. Le gouvernement, à la lumière de la rencontre avec les walis sur le thème de la jeunesse, est sur le point de formuler une politique générale sur la jeunesse s'appuyant sur les orientations dictées par le président de la République dans son intervention d'hier. Cette politique d'intégration reposera fondamentalement sur l'examen réel des besoins des jeunes en matière de développement et d'épanouissement. Ceux-ci doivent être pris en considération de la même manière que les aspects économiques et sociaux du développement du pays.