La production industrielle du secteur public se reprend relativement en enregistrant une hausse de 4,3% durant le 1er semestre 2014, alors qu'elle avait connu une contre-performance de -0,9% à la même période de 2013, a appris l'APS auprès de l'Office national des statistiques (ONS), qui constate, par ailleurs, des contre-performances dans les industries manufacturières lourdes. Ainsi, il est constaté que le taux de croissance industrielle hors-hydrocarbures a été de 1,3% seulement, alors que le taux réalisé par les industries manufacturières a connu une décroissance de -0,3%. En fait, la croissance de la production industrielle du secteur public a été réalisée grâce à une amélioration de la production dans les secteurs notamment de l'énergie et des mines et des industries agroalimentaires, note l'ONS dans sa dernière publication sur l'indice de la production industrielle. Concernant la production des hydrocarbures, elle a poursuivi sa tendance haussière au 2ème trimestre 2014 avec un taux de croissance de +10,3%, situant la variation semestrielle à +11,9% contre une baisse de 8,8% durant la même période de l'année 2013. Cette hausse s'explique par l'évolution de la production de toutes les branches du secteur essentiellement celle du raffinage du pétrole qui a affiché une hausse de 42,7% durant le 1er semestre de cette année. Le secteur de l'énergie en général (hydrocarbures, électricité...) a également connu, durant le 1er semestre 2014, une croissance de 7,5%, contre 1,6% sur la même période de 2013. Les mines et carrières ont connu, durant les six premiers mois de l'année en cours, une croissance de 6,1%, soit une amélioration plus importante que celle observée à la même période de l'année dernière qui avait été de 2,7%. Par ailleurs, à l'exception de l'extraction du minerai de fer qui a baissé de 3,1%, toutes les autres branches d'extraction ont connu des évolutions positives. Il s'agit de l'extraction, respectivement, du sel (+15,6%), de phosphates (+26,5%), des matières minérales (+63,3%) et de pierre et argile et sable (près de +5%). La même tendance haussière a été relevée pour le secteur des industries agroalimentaires qui a enregistré une croissance de 5,6% durant les six premiers mois 2014 contre une baisse de 3% à la même période en 2013. Cette performance est due, essentiellement, à une amélioration de la production des branches de travail de grains (14%) et de l'industrie du lait (10,2%). Les industries de cuirs et chaussures ont aussi participé à cette amélioration de la production industrielle avec une croissance de 3,2%. Cette tendance a été générée par une amélioration de la production des branches des biens intermédiaires en cuirs (+10%) et par celle de fabrication des biens de consommation en cuir. Néanmoins, de mauvais résultats ont été enregistrés par les industries manufacturières lourdes, et ce, dans les secteurs, respectivement, de sidérurgie, métalliques, mécaniques et électriques (-10,2%), de chimie, caoutchouc et plastique (-6,5%), textile (-5%), matériaux de construction (-2,6%) et les industries des bois et lièges (-0,7%). En 2013, la production industrielle avait enregistré une légère hausse de près de 1%, inférieure à celle enregistrée en 2012 (1,6%), mais plus importante que celle réalisée en 2011 (0,4%). En dehors des hydrocarbures, le taux de croissance industrielle avait atteint 2,3% sur l'année 2013, contre 5,5% en 2012 et 2,4% en 2011, alors que le taux réalisé par les industries manufacturières avait augmenté de 1,8%, après une stagnation constatée en 2012. L'industrie nationale, qui recèle de potentialités sous-utilisées, souffre de problèmes liés à la gestion, l'innovation, à la compétitivité sur les marchés et à l'ouverture de l'économie, selon un constat des experts. L'Algérie espère relancer sa machine productive en adoptant une nouvelle stratégie industrielle qui prévoit une profonde restructuration du secteur public marchand industriel. Décidée dans le Plan d'action du gouvernement (2015/2019), cette nouvelle reconfiguration vise à donner naissance à une dizaine de groupes industriels en remplacement des SGP conformément aux résolutions du Conseil des Participations de l'Etat (CPE) adoptées le 28 août 2014. La Société de gestion des participations de l'Etat-Tavaux Publics (SGP-TP SINTRA) qui gère 51 entreprises au total, sera, à titre d'exemple, restructurée avant la fin de l'année en cours. Le nombre exact des groupes qui devront voir le jour en conséquence n'est encore révélé, mais il en demeure pas moins vrai que la SGP pourrait se scinder au minimum en quatre groupes (travaux publics, hydraulique, rail et étude).