A peine quelques jours après avoir monté une usine de fabrication de voitures de marque Symbol à Oued Tlélat à Oran, le groupe Renault Algérie prévoit d'implanter une unité de production de pièces de rechange dans la wilaya de Constantine. C'est du moins ce qu'a affirmé un responsable de la société représentant cette marque à Constantine. S'exprimant en marge de la cérémonie de lancement de la première voiture produite en Algérie, la nouvelle Renault Symbol "Made in Bladi", organisée dans un hôtel du plateau d'Ain El Bey, M. Benameur a précisé que cette future usine fabriquera des pièces de rechange pour toutes les voitures conçues par Renault, "produites ou commercialisées" en Algérie. Des études de faisabilité et de choix d'un terrain approprié pour l'installation de cette unité ont été lancés à travers la wilaya, a ajouté le responsable de Renault-Constantine, estimant que cette usine contribuera à améliorer le taux d'intégration industrielle de cette marque en Algérie. Ce taux d'intégration nationale de la nouvelle Renault Symbol produite à Oued Tlélat (Oran), estimé actuellement à hauteur de 17%, atteindra 40% à l'horizon 2018, a affirmé, de son côté, M. Reda Djebbar, manager vente "Est" du groupe Renault Algérie. Des essais de démonstration des performances de cette nouvelle voiture ont été effectués en présence du wali de Constantine, de plusieurs responsables locaux, de journalistes et de nombreux invités, avant que M. Benameur ne remette les clefs d'une Symbol de couleur noire à son premier acquéreur. Ainsi, la commercialisation de la voiture " Made in Algeria " a eu enfin lieu. Mais le prix convient-il au budget des Algériens ? Les Algériens connaissent enfin le prix de la fameuse " Symbol ", la première voiture " made in Algeria " sortie récemment de l'usine de montage de Oued Tlelat, à Oran. Chacun, en effet, y allait de son commentaire et tout le monde se demandait si ce véhicule coûtera moins cher que celui importé. D'autant plus que, comme le prévoit la règlementation, la Symbol algérienne bénéficie d'une TVA à 0% et elle est exonérée de TVN, la taxe sur le véhicule neuf. Finalement, le prix minimum est de 1,22 million de DA, soit un plus de 122 millions de centimes pour la motorisation essence 1.2 75 chevaux. L'autre version, à savoir une motorisation essence de 1.6 80 chevaux, coûtera 128,7 millions de centimes. Donc, les clients algériens sont appelés à payer le même prix qu'une Symbol importée mais avec toutefois plus d'équipements. L'affaire est bonne aux yeux du constructeur français qui explique que pour un prix final identique à la version Dynamique importée, le client algérien bénéficie du design optimisé et de tous les équipements haut de gamme de la version Extrême, notamment le GPS interactif avec écran tactile, les jantes alliage de 16 pouces, les baguettes latérales noires et des feux arrière dont la couleur est accentuée. Mais est-ce suffisant pour convaincre les Algériens ? Pas si évident. Car à ce prix, beaucoup n'hésiteront pas à s'offrir, quitte à ajouter quelques millions, une autre voiture plus " solide ", voire une autre marque. À titre de rappel, en Algérie, Renault ne s'est pas implanté tout seul. L'usine est codétenue par l'Etat algérien à hauteur de 51 % - la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) 36 % et le Fonds national d'investissement algérien 15 %. Le gros de l'investissement, 50 millions d'euros pour le lancement de l'usine d'Oran, est donc de fait porté par l'Etat.