Le déficit des transactions courantes de la France s'est réduit en septembre à 1,2 milliard d'euros après 3,7 milliards en août, a annoncé la Banque de France. Cette amélioration résulte principalement d'une réduction du déficit des échanges de biens, appelé aussi balance commerciale à 2,8 milliards après 4,3 milliards en août. Le solde des marchandises s'est légèrement amélioré ainsi que celui du négoce international. La progression de l'excédent des services à 1,6 milliard après 600 millions en août, contribue également à la réduction du déficit des transactions courantes. "Elle est liée notamment aux recettes de commissions pour usage de propriété industrielle", précise la Banque de France. La balance des transactions courantes est un bon indicateur de la situation d'une économie par rapport au reste du monde, car elle va au-delà des seuls échanges de biens, déficitaires depuis une dizaine d'années en France. Elle prend en compte ceux, croissants, de services ainsi que les revenus des investissements et ceux du travail versés entre agents économiques en France et à l'étranger. Les données mensuelles des transactions courantes sont corrigées des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables. Les transactions courantes sont un des trois grands ensembles de la balance des paiements, qui est une présentation synthétique des transactions économiques et financières entre les résidents (intermédiaires financiers, entreprises, ménages, administrations publiques...) d'une économie et les non-résidents (le reste du monde) au cours d'une période donnée. Les deux autres composantes sont le compte de capital (remise de dette, achat de brevets, de terrains...), et le compte financier qui répertorie entre autres les investissements directs et de portefeuille et l'évolution des réserves en devises et en or. Au sein du compte financier (données non corrigées des variations saisonnières), le montant des investissements directs français à l'étranger, c'est-à-dire les acquisitions ou installations de sites de production ou achat d'une part significative d'une entreprise, dépasse celui des étrangers en France. Le solde entre investissements directs français à l'étranger et étrangers en France est de 5 milliards d'euros sur la période du mois de septembre, soit près de deux fois plus qu'en août (2,6 milliards). Le solde des opérations sur titres (investissements de portefeuille) a chuté, passant d'un excédent de 10,4 milliards en août à un déficit de 6,3 milliards en septembre. Les opérations de prêts et emprunts ("autres investissements") enregistrent un solde déficitaire de 14,8 milliards d'euros. La balance des paiements dans son ensemble est en tant que document comptable toujours en équilibre. Ce sont ses soldes intermédiaires qui font apparaître des excédents ou déficits.
L'inflation reste très faible L'inflation en France est demeurée à un niveau extrêmement bas en octobre, à 0,5% sur un an, après 0,3% en septembre, la hausse des prix de l'alimentation et des services étant compensée par la baisse de ceux de l'énergie et des produits manufacturés, a annoncé l'Insee. Sur un mois, les prix à la consommation sont restés stables, après un recul ponctuel de 0,4% en septembre, mais cette situation "masque des évolutions divergentes selon les postes de consommation", indique l'Insee. Les prix des produits alimentaires ont ainsi augmenté de 0,4% sur un mois, comme en septembre, et sont désormais quasi stables sur un an, à -0,1%. Cette hausse mensuelle est "largement imputable" aux produits frais (+3,6%), en particulier les fruits (+8,6%). La croissance a été plus modérée dans les services: +0,1% en octobre et +1,5% sur un an. Les hausses constatées dans le transport aérien (+3%) et les voyages touristiques tout compris (+6,5%) ont contrebalancé les baisses dans l'hôtellerie-restauration (-0,4%), les locations des résidences de vacances (-8,9%) et les assurances (-0,8%). Le repli se poursuit dans le secteur des produits manufacturés, qui affichent des prix en baisse de 0,2% sur un mois et de 0,8% sur un an. La douceur du climat a pesé sur l'habillement (-0,1%), s'ajoutant au recul saisonnier des fleurs et plantes (-6,6%) et à la diminution tendancielle des produits technologiques (ordinateurs, appareils photographiques, téléphones). Les prix de l'énergie ont de nouveau diminué de 0,4% en octobre, après des baisses de 0,2% en septembre et 0,8% en août, portant l'évolution sur un an à -1,2%. Le recul des produits pétroliers (-1,7%) contraste avec le rebond du gaz de ville (+4%).