Le Real, Olivier Giroud, Paul-Georges Ntep, Moussa Sissoko ou Southampton sont dans le bilan européen de la semaine. Le record du week-end: Real Madrid En dominant Malaga, le Real Madrid a signé sa 16e victoire consécutive. Un record dans l'histoire du club qui n'est plus qu'à deux unités d'égaler le Barça et ses 18 succès. Karim Benzema et Gareth Bale ont permis aux Merengue d'effacer des tablettes les parcours mémorables du Real version Munoz (1960-1961) et Mourinho (2011-2012) qui étaient parvenus à enchaîner 15 victoires de rang. Trois réceptions d'affilées attendent désormais la formation de Carlo Ancelotti qui pourrait bien entrer encore un peu plus dans l'histoire si victoire il y a contre Cornella en Coupe du Roi, le Celta Vigo en Liga et Ludogorets en Ligue des champions.
Le drame du week-end : Décès d'un supporter de La Corogne Dimanche, un supporter du Deportivo La Corogne, Francisco Javier Roberto 'Jimmy', est décédé après avoir été rué de coups puis jeté dans le fleuve le plus proche par des membres du Frente Atlético, groupe ultra de l'Atlético Madrid. Les supporters des deux équipes s'étaient donnés rendez-vous aux abords du stade Vicente Calderon avant le match via Whatsapp. Un acte d'une débilité sans borne qui a coûté la vie à un homme. Alors certes, le football déchaîne les passions, mais n'oublions pas que cela reste un sport. Certains enjeux, rivalités ou autres prennent trop souvent le pas sur le terrain. Une prise de conscience s'impose.
Le dérapage du week-end : Moussa Sissoko Après plusieurs résultats satisfaisants, Newcastle United a calé samedi après-midi sur le terrain de West-Ham (1-0). Un accroc pour lequel Moussa Sissoko pourrait être tenu comme le principal responsable. Le milieu international français a laissé ses coéquipiers à dix en prenant deux cartons jaunes en l'espace de 45 secondes. Le premier a été consécutif a été un geste de frustration (un ballon dégagé de colère) et le second après un tacle sur Andy Carroll. Il restait un quart d'heure à jouer et sans leur Frenchie, les Magpies pouvaient difficilement recoller à la marque. Ils ont essuyé leur premier revers en championnat depuis le 29 septembre dernier.
Le détonateur du week-end : Paul-Georges Ntep Il y a un an, Paul-Georges Ntep illuminait la Ligue 2, mais son arrivée à Rennes en provenance d'Auxerre n'a absolument pas modifié ses habitudes de jeu. Les qualités et l'aplomb de l'international français sont bien trop prononcés pour s'estomper à une autre échelle. Après l'acclimatation, minime, Ntep est donc passé dans une autre dimension. Sa propension à se montrer décisif à chacune de ses sorties est une bénédiction pour la saison du Stade Rennais. Ntep marque (5 buts), brille dans la dernière passe (4 offrandes) et répète surtout ses innombrables coups de butoir pour casser les lignes et abolir toutes les phases de jeu défensives de ses adversaires. Les deux derniers buts rennais contre Monaco (csc d'Abdennour et but à bout portant de Toivonen) en sont un condensé. Cette période faste est sûrement le présage d'une ambition nouvelle pour le jeune homme, elle le projette dans un autre dessein. Celui d'une carrière en bleu. À toute vitesse, évidemment.
Le retour du week-end : Olivier Giroud Titulaire pour la première fois depuis sa fracture du pied gauche, le 23 août dernier contre Everton, Olivier Giroud était aligné d'entrée au même titre que Danny Welbeck face à Hull City. Du jamais vu cette saison. C'est l'ancien Mancunien qui a trouvé le chemin des filets, mais l'attaquant tricolore est sur la bonne voie. Il s'est montré impliqué, disponible pour ses partenaires et souvent juste dans ses choix. Il lui faudra tout de même du temps pour retrouver la pleine mesure de ses moyens. Le plus tôt sera le mieux pour Arsène Wenger qui compte sur lui pour remodeler une attaque longtemps tenue à bout de bras par Alexis Sanchez.
La redescente sur terre du week-end : Southampton Les Saints étaient 2e de Premier League avant le choc face à Manchester City, alors leurs poursuivants. Meilleure défense du championnat, Southampton impressionnait par son brillant parcours depuis le début de la saison, lui qui est vu comme un club formateur plutôt que comme un réel candidat au Big Four. Seul bémol à ces belles performances : les hommes de Ronald Koeman n'avaient joué aucun "gros". Et si l'on considère Tottenham comme tel, les Saints se sont inclinés 1-0 à White Hart Lane. Il leur fallait un vrai test. L'issue du match face à Manchester City peut inquiéter Southampton (défaite 0-3 au St. Mary Stadium), d'autant plus qu'ils affrontent ensuite Arsenal et Manchester United. Les Citizens ont inscrit en un match la moitié du nombre de buts qu'avait encaissé Southampton en douze. Samedi soir, les Saints auront affronté les Gunners et les Red Devils. On saura alors quelles ambitions ils peuvent se fixer pour la fin de saison.
Le but du week-end : Bruno Peres Dans ce derby turinois, Bruno Peres dépose Vidal, Pogba et Evra suite à une attaque de la Juve avant de fusiller le portier adverse d'une frappe de l'angle droit de la surface. Un missile qui vient heurter le poteau opposé pour égaliser et pousser la Juve dans les cordes. Malgré une course de 80 mètres, Peres garde la lucidité nécessaire pour parvenir à la mettre au fond. La réalisation de Pirlo pour offrir un ténu succès à la Vieille Dame vaut également son pesant de cacahuètes, mais la chevauchée fantastique de Peres est une pépite.
L'action gag du week-end : Ingolstadt-Bochum (D2 allemande) C'est du jamais vu, ou presque. Lors d'un match de 2e division allemande, la formation d'Ingolstadt a touché trois fois la barre transversale sur une seule et même action. Le tout en cinq secondes chrono. Et quand ça ne veut pas rentrer, ça ne veut pas. D'abord persuadé de trouver la faille, Mathew Leckie a réussi l'exploit de faire rebondir le ballon à deux reprises sur la barre avant qu'un de ses coéquipiers ne catapulte sa reprise sur le montant alors qu'il était à quelques centimètres de la ligne. Une action grandiose qui n'a pas empêché Ingolstadt de s'imposer aisément (3-0) face à Bochum.