Le lancement, " incessamment ", des opérations de rapatriement vers leur pays, des ressortissants nigériens entrés illégalement en Algérie, a été la principale question traitée, hier, durant l'émission L'Invité de la rédaction de la Chaine III de la Radio nationale. S'exprimant sur le sujet, la présidente du Croissant-Rouge Algérien (CRA), a tenu, tout d'abord, à souligner qu'à travers la présence d'immigrants illégaux sur son sol, l'Algérie est en train de gérer les conséquences des erreurs commises par les " grandes puissances " pour leur implication dans la situation politique créée en Libye. Elle indique que c'est sur la demande du gouvernement du Niger que l'Algérie a décidé d'aider au rapatriement de ces ressortissants, dont elle soulignera, par ailleurs, l'extrême vulnérabilité. Mme Benhabyles se fait fort de préciser qu'il ne s'agit aucunement d'une mesure d'expulsion. Selon elle, il s'agit d'un retour volontaire décidé sur la demande pressante du gouvernement nigérien, ému de voir ses ressortissants s'adonner à la mendicité. Pour étayer ses propos, elle fait état d'un message adressé à l'Algérie par le gouvernement nigérien dans lequel celui-ci annonce sa décision de mettre un terme à la souffrance de populations dont le déplacement, ajoute celui-ci, a été organisé par des " réseaux criminels " impliquant des Nigériens. Commentant les conditions d'hébergement de ces personnes avant leur acheminement vers leur pays, l'invitée de la chaine III fait état de la présence de 56 centres " disposant de toutes les commodités " et de la mobilisation de moyens de transport" confortables " pour les acheminer vers la frontière séparant l'Algérie du Niger. Questionnées à propos du nombre de Nigériens présents dans différentes régions de l'Algérie, la présidente du Croissant-Rouge reconnait qu'elle ne dispose d'aucune statistique " en raison, dit-elle, de leur fréquente mobilité ". Elle signale, d'autre part, que le rapatriement des déplacés nigériens va se faire en étroite coopération avec les agences de l'ONU et de " partenaires européens " chargés de les aider, une fois retournés dans leur pays, à s'y fixer en créant à leur intention des " micro-projets de développement ".