Deux décisions d'importance ont été prises par le Gouvernement au sujet du secteur de la Santé publique. La première est d'effacer la totalité des dettes des établissements de santé publique du pays et la seconde n'est autre que la promotion de tous les personnels de la Santé. Ainsi donc une dette estimées à 25 milliards de dinars des établissements de la Santé vient d'être effacée puisque le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a indiqué que "Quelque 622 établissements hospitaliers du pays sont concernés par cette mesure. ". C'est pourquoi le ministre a invité, à cet effet, l'ensemble des directeurs des hôpitaux à se "tenir prêts" pour la mise en œuvre de la nouvelle politique sanitaire, visant l'amélioration de la prise en charge des malades. Concernant le problème du médicament, le ministre a assuré que ses services n'ont enregistré "aucune insuffisance en matière d'approvisionnement des établissements de santé". Il a estimé que le problème posé est plutôt lié à "une mauvaise gestion du stock médicamenteux au sein des hôpitaux, ou à la non notification des besoins en temps réel". Par ailleurs, le ministre a réitéré son assurance quant à "la prise en charge définitive des revendications liées au cadre professionnel, et autres insuffisances en équipements médicaux et en médicaments". M. Boudiaf n'a, toutefois pas omis d'appeler les responsables du secteur à "assumer leurs responsabilités", signalant une action engagée actuellement par l'Inspection générale de son ministère en vue de l'évaluation du rendement des établissements de santé, à tous les niveaux. Dans ce même ordre d'idées, le ministre a annoncé que le Gouvernement vient d'accorder une dérogation spéciale qui permettra à tous les personnels de la santé de bénéficier d'une promotion et reclassement. "Cette décision a été promulguée durant le mois de décembre courant et concernera tous les personnels du secteur sans exception aucune, soit le personnel médical, les paramédicaux, l'administration et les techniciens", a expliqué M. Boudiaf à la clôture d'une rencontre avec les directeurs des établissements hospitaliers, à l'issue de sa visite de travail dans la wilaya. Il a signalé, à cet égard, que son ministère lancera, à partir de 2015, des concours professionnels internes pour les personnels réunissant les conditions nécessaires, notamment l'ancienneté, soit entre 5 à 7 années, selon les corps dont ils relèvent, a-t-il observé. Le personnel du secteur de la santé publique a été estimé à 289.000 employés à l'échelle nationale à fin septembre écoulé. M. Boudiaf a annoncé, en outre, la réouverture, dès l'année prochaine, des sessions de formation continue au profit de tous les corps de la santé. D'autre part, le ministre a annoncé la présentation, dimanche dernier, de l'avant-projet de la nouvelle loi de santé publique au Secrétariat général du gouvernement, avant son examen par le Conseil des ministres pour approbation, puis sa présentation au Parlement pour adoption. Exprimant sa "satisfaction" à l'égard de cette nouvelle loi, il a affirmé qu'elle a été élaborée avec la "contribution de tous les partenaires sociaux", assurant qu'elle constitue "le cadre idoine pour la relance du secteur de la santé en Algérie". Enfin et concernant la lutte contre le cancer, M. Boudiaf a annoncé la prochaine entrée en service du centre de radiothérapie d'Annaba, dans l'attente de la réception de trois (3) centres similaires, durant le premier semestre 2015, à Tlemcen, Sidi Bel Abbes et Laghouat, et ce au moment où un programme de réhabilitation a concerné les Centres anti-cancer (CAC) d'Alger, d'Oran, de Constantine et de Blida. Le programme est inscrit au titre d'un projet portant réalisation de 19 CAC à l'échelle nationale avant 2019, a-t-il conclu.