Quelles que soient les méthodes, les approches, les théories et les analyses, à partir desquelles l'Union européenne(UE) juge la situation en Algérie, l'Etat algérien, depuis la récupération de sa souveraineté nationale, a toujours eu comme principe de ne pas être sous la tutelle de quiconque ni de permettre à un bloc, un groupement régional ou autre puissance étrangère de s'ingérer dans ses affaires internes. En raison des objectifs atteints par la société algérienne, l'UE, ses stratèges qui osent détourner l'Accord d'association avec l'Algérie à d'autres fins, est appelée à la retenue. Tout ce monde qui s'agite autour de l'Algérie ne semble pas vouloir piger qu'il est possible de reconnaître et d'affirmer que l'Algérie est désormais un pays où l'Etat est véritablement au service des citoyens, où le programme politique actuellement en application est au service de l'intérêt général, mieux encore le défenseur de l'intégrité et de l'indépendance politique et économique de l'Algérie. Et c'est à juste raison que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, ne cesse de répéter depuis 1999: "L'Algérie est un pays réellement indépendant à l'intérieur comme à l'extérieur, elle n'est inféodée ni à l'Est, ni à l'Ouest, elle décide seule de tout et en toute souveraineté". Le fait que l'UE remet une fois de plus l'Algérie dans son viseur, bien sûr en sous-traitance pour l'Otan, en est aujourd'hui l'illustration la plus dramatique. Les motivations et les finalités de cette ingérence dans les affaires d'un pays souverain ne peuvent que vicier les règles de jeu de la coopération entre Alger et Bruxelles. L'Algérie ne pouvait, devant cette dangereuse évolution, que réaffirmer les objectifs constants de sa souveraineté, et qui sont incompatibles avec toute tentative de récupération par quiconque du faux débat politique qui est provoqué en Algérie par une certaine opposition qui a d'autres visées inavouées. Suite à certaines critiques de diplomates de Bruxelles, Alger crie à l'ingérence dans ses affaires intérieures. "On n'accepte pas que l'Union européenne ou autre partie s'immisce dans nos affaires internes", a souligné une source diplomatique autorisée à notre confrère "TSA". La même source citée par TSA s'étonne de la méthode choisie par les diplomates européens pour s'exprimer sur la situation politique en Algérie. "Nous ne comprenons pas pourquoi ces diplomates ont préféré contourner les espaces de dialogue réguliers pour s'exprimer d'une façon informelle dans la presse, s'interroge le diplomate algérien, selon toujours TSA. Toujours, selon TSA, Alger conteste la forme de l'intervention de Bruxelles, tout en se disant disponible à discuter sur certains sujets évoqués par les diplomates européens. "Nous sommes ouverts à la discussion. Sur la règle 49/51 par exemple, on peut donner des explications. Mais il y a bien sûr des lignes rouges, des sujets qu'on ne peut pas aborder avec nos partenaires européens", a souligné la source de TSA. On se demande d'ailleurs pourquoi l'Union européenne ne dit rien sur la spoliation par le Maroc des richesses du Sahara occidental", souligne la même source à TSA qui ajoute: pour Alger, l'Union européenne " ne cherche que ses intérêts économiques" en Algérie. "L'Algérie n'est pas dans le sens du vent sur de nombreux sujets internationaux. Il y a des pressions de l'Union européenne pour qu'on change de position. Il y a bien sûr le Sahara occidental et la Libye où ils (les Européens veulent qu'on fasse le sale boulot, ce qui est totalement exclu", affirme cette même source diplomatique. Cette campagne médiatique, les surenchères de coulisses qui se manifestent au siège de l'UE à Bruxelles à desseins et mensongères à plus d'un argument et cherchant à présenter l'Algérie comme un "Etat en décomposition", vise à exécuter un plan déjà programmé pour la déstabilisation du pays et auquel des taupes et des indicateurs algériens au service de parties étrangères y contribuent fortement. Il est du droit de l'Etat algérien souverain de mener une offensive contre cette propagande, de condamner avec insistance cette ingérence brutale de l'UE dans les affaires internes du pays ainsi que la campagne calomnieuse menée dans ce sens. Convient-il aussi de rappeler qu'avec sa propre Réconciliation nationale, l'Algérie a choisi délibérément et développé son singulier système politico-économique sans l'aide de quiconque, mais avec l'adhésion sérieux de son peuple. C'est dire combien il y a lieu de dénoncer l'hypocrisie et la double morale politicienne de ceux qui attaquant l'Algérie d'aujourd'hui.