L'excèdent commercial de l'Algérie poursuit sa baisse amorcée en 2012. Durant les neufs premiers mois de l'année en cours, l'excédent commercial a chuté de 39,4% par rapport à la même période de l'année 2013. L'Algérie a réalisé un excédent commercial de 5,37 milliards de dollars (mds usd) sur les onze (11) premiers mois de l'année 2014, contre 8,87 mds usd à la même période de 2013. Les exportations de l'Algérie ont atteint 58,67 mds usd de janvier à fin novembre 2014, contre 59,07 mds usd à la même période de l'année dernière, enregistrant ainsi une légère baisse de 0,68%, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis).Quant aux importations, elles ont augmenté à 53,29 mds usd contre 50,19 mds usd, en hausse de 6,19%, précise la même source. Ces résultats ont dégagé un taux de couverture des importations par les exportations de 110% contre 118% durant les mêmes périodes de comparaison, en recul de 8 points. A ce rythme d'évolution, les Douanes prévoient de clôturer l'année 2014 avec un excèdent commercial de l'ordre de cinq (5) mds usd. Selon les prévisions du Cnis, les exportations devraient s'établir, durant toute l'année en cours, à près de 64 mds usd alors que les importations devraient atteindre un coût de l'ordre de 59 mds usd. Les hydrocarbures ont continué à représenter l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger avec une part de 95,75% du volume global des exportations, soit près de 56,2 mds usd durant les onze premiers mois de 2014, contre 57,23 mds usd à la même période de l'année dernière. Les recettes des exportations des hydrocarbures ont, ainsi, enregistré une légère baisse de 1,84%, qui s'explique, notamment, par la chute des cours mondiaux de pétrole. Quant aux exportations hors hydrocarbures, qui ont représenté 4,25% du montant global des exportations, elles ont atteint près de 2,5 mds usd durant les onze premiers mois de 2014. La composition des exportations hors hydrocarbures s'est répartie entre le groupe des demi-produits (2,08 milliard usd), les biens alimentaires (284 millions usd), les produits bruts (99 millions usd), les biens d'équipements industriels (15 millions usd) et les biens de consommation non alimentaires (9 millions usd). Pour les importations, deux groupes de produits ont enregistré des baisses: celui de l'énergie et lubrifiants (-38,84%) dont la facture s'est chiffrée à 2,46 mds usd, et les biens de consommation non alimentaires (-7,31%) qui ont totalisé 9,47 mds usd. Par contre, les marchandises qui ont connu une hausse des importations ont porté sur les produits alimentaires avec 10,27 mds usd (+17%), les biens d'équipements industriels avec 17,14 mds usd (+16,7%) et les biens d'équipement agricoles avec 591 millions usd (+30,46%). Les cinq premiers clients de l'Algérie sont l'Espagne (8,38 mds usd), l'Italie (7,59 mds usd), la France (5,89 mds usd), la Grande-Bretagne (5,11 mds usd) et les Pays-Bas (4,45 mds usd). Quant aux principaux fournisseurs de l'Algérie, la Chine vient en tête (7,44 mds usd), suivie de la France (5,89 mds usd), l'Espagne (4,60 mds usd), l'Italie (4,54 mds usd), l'Allemagne (3,44 mds usd) et les Etats-Unis (2,62 mds usd). Pour ce qui concerne la balance commerciale du seul mois de novembre 2014, l'Algérie a réalisé un excédent de 710 millions usd contre 1,18 milliard usd sur le même mois de 2013. Les exportations, durant ce même mois, ont totalisé 5,17 mds usd contre près de 5,13 mds usd en novembre 2013, en hausse de 0,88% durant la même période de comparaison. Les importations, quant à elles, ont augmenté de 13,04%, passant à 4,46 mds usd en novembre 2014 contre 3,95 mds usd en novembre 2013. Cette tendance à la hausse des importations s'est répercutée sur le taux de couverture de ces dernières par les exportations, passant à 116% contre 130% en novembre 2013. L'Algérie avait réalisé un excédent commercial de 11,06 mds usd en 2013, contre 21,49 mds usd en 2012, en baisse de plus de 48%, rappelle-t-on. Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, avait affirmé le 16 septembre dernier, dans une déclaration à l'APS, que les prix du pétrole ont ''fortement dégringolé'' depuis juin dernier. Selon le ministre, les fluctuations actuelles de prix sont attribuées aux mouvements des cours de monnaie et aux opérations boursières habituelles. Néanmoins, il a assuré que les développements du marché pétrolier sont suivis ''avec attention'', soutenant que ''les données disponibles indiquent que le marché ne dégage pas de tension particulière, ni de déséquilibre significatif entre l'offre et la demande''. Le Sahara Blend, le brut de référence algérien, a chuté de près de six dollars en août à 100, 86 dollars contre 106,74 dollars en juillet, impactée par une abondance de l'offre et une baisse de la demande de pétrole, selon l'OPEP. La combinaison de l'abondance de l'offre mondiale du brut avec une demande pétrolière qui peine à progresser et un regain de vigueur du dollar par rapport à l'euro a provoqué une forte chute des cours du brut depuis cet été.