Il est impossible de ne pas retenir l'élection présidentielle du 17 avril dans la rétrospective de l'année tellement celle-ci aura constitué un rendez-vous politique très important que le peuple algérien a su traduire en " confiance ", dans une conjoncture régionale marquée par de nombreux défis sécuritaires au moment des transformations économiques et de l'éclatement du multimédia dans le monde. Ainsi donc le peuple algérien a saisi cette occasion du scrutin pour redonner " confiance " au président Abdelaziz Bouteflika qu'il a réélu pour un quatrième mandat avec 81,53% des suffrages. Mieux encore, ce scrutin s'est déroulé dans le calme et la sérénité. Ce qui a bien retenu l'attention des observateurs. Des Nations unies en passant par l'Union africaine, l'Union européenne, la Ligue arabe ou encore l'Organisation de la coopération islamique (OCI), tous, ont salué la tenue "pacifique" du scrutin et encouragé le gouvernement algérien et les partis politiques à travailler ensemble pour maintenir la stabilité et renforcer le processus démocratique en Algérie. C'est dans ce sens que l'ONU a réitéré son engagement à soutenir les efforts de l'Algérie vers des réformes démocratiques, ainsi que le développement socioéconomique durable. Cette élection a donné un nouvel élan au processus de réformes politiques engagées par le président Bouteflika, particulièrement en ce qui concerne la consécration de la démocratie, l'Etat de droit et le développement socio-économique du pays. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a bien réitéré après sa réélection ses engagements de poursuivre les chantiers entamés durant ses précédents mandats et ouvrir d'autres pour la préservation de la stabilité du pays, le renforcement de l'entente nationale et faire franchir de nouvelles étapes "qualitatives" à la démocratie. Le chef de l'Etat a ainsi renouvelé ses engagements de travailler avec tous les Algériens à la préservation de la stabilité du pays tout en poursuivant le chantier des réformes politiques, a-t-il affirmé dans un discours écrit distribué à la presse lors de la cérémonie de prestation de serment pour un quatrième mandat consécutif. Parmi les nombreux chantiers inscrits au titre du vaste programme de ce quatrième mandat, figure en premier lieu la révision de la Constitution pour laquelle des consultations ont été lancées en juin dernier avec les différents acteurs politiques, les personnalités nationales, le mouvement associatif et les représentants de la société civile dans le but d'aboutir à une révision consensuelle du projet. "La main de l'Algérie demeure tendue à ses enfants égarés que j'appelle de renouveau à revenir dans leur foyer", a lancé le chef de l'Etat, soulignant que "la réconciliation nationale reste (sa) priorité, au nom du peuple qui l'a faite sienne. En même temps, la loi sanctionnera tout acte terroriste contre la sécurité des citoyens et des biens". Evoquant la lutte antiterroriste, le président de la République a indiqué que "l'Algérie sera également solidaire de ses voisins et frères, au service de leur stabilité dont la sienne est inséparable". Le volet économique figure également en pole position dans le programme du Président, qui met notamment l'accent sur la nécessité de booster les secteurs porteurs et créateurs de richesse, en vue de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des hydrocarbures. A cet égard, une grande importance est accordée particulièrement à l'industrie et à l'agriculture, inscrits dans le plan quinquennal 2014-2019 comme des secteurs stratégiques dans le processus de la relance économique. D'autres chantiers seront ouverts, a encore annoncé le chef de l'Etat, citant à cet effet l'amélioration de la qualité de la gouvernance à même de faire reculer la bureaucratie au bénéfice des citoyens et des opérateurs économiques et promouvoir aussi une décentralisation "appuyée" sur une démocratie "participative" qui associera "mieux" la société civile à la gestion locale. Le secteur de la justice fait partie aussi des chantiers du président de la République qui s'engage à poursuivre sa réforme pour "adapter nos lois aux défis rencontrés sur le terrain". Le président Bouteflika a également mis l'accent, dans son programme, sur la lutte contre les crimes économiques, à leur tête le fléau de la corruption, dans le but, a-t-il dit, de protéger "davantage" les cadres gestionnaires dans l'accomplissement de leurs missions. Dans le même cadre, et afin de concrétiser sa politique de développement, l'Algérie privilégie la diversification de ses partenariats étrangers. Dans ce sens, des accords de coopération ont été conclus avec des pays comme la France, le Qatar et la Turquie. Le gouvernement s'attelle, dans le cadre du programme du président de la République, à œuvrer pour un développement socio-économique pérenne qui assure l'équilibre entre les différentes régions du pays, en particulier le grand sud et les Hauts-Plateaux, en déployant les moyens nécessaires pour éradiquer les écarts en termes de prise en charge des citoyens. C'est ainsi que le Président de la République a bien réaffirmé son engagement à lutter contre les disparités régionales en annonçant que le prochain programme quinquennal d'investissement public sera "dense" au profit de tous les secteurs et de toutes les régions du pays. "Ce programme englobera de nouvelles mesures en faveur des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux ainsi que des régions montagneuses", a-t-il assuré, ajoutant que le soutien de l'Etat "sera maintenu à l'agriculture ainsi qu'aux entreprises et investisseurs publics et privés, sans aucune discrimination".