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L'automobile, l'agroalimentaire et la pharmacie en priorité Installation du comité algéro-français de partenariat pour l'investissement et le développement
La visite du ministre français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, M. Thierry Breton, revêt un intérêt particulier dans la mesure où la France est le premier fournisseur de l'Algérie avec 22% de parts de marché en 2005, devant l'Italie, l'Allemagne et les Etats-Unis. Un accord pour la promotion des investissements français en Algérie a d'ailleurs été signé à l'occasion. Cet accord va cadrer les opérations de promotion de l'investissement français en Algérie, avec notamment une rencontre annuelle entre les ministres des Finances des deux pays. Un pas de plus sur le chemin d'un partenariat stratégique entre Paris et Alger. En 2005, les IDE français ont atteint 140 millions d'euros, en hausse de 75% par rapport à 2004. Deux cents implantations françaises capitalisaient la même année un stock d'investissement de 1,4 milliard d'euros pour environ 8 000 emplois directs, selon les sources françaises. " Les projections font état de projets d'investissement sur trois ans de l'ordre de 800 millions d'euros, et de 1,5 milliard de dollars dans les hydrocarbures ", précisent ces sources. Aussi, le rencontre qui a réuni, hier, à Djenane El-Mithak, le ministre français avec MM. Mourad Medelci, Hamid Temmar et Karim Djoudi et en présence du chef de la mission économique française en Algérie ainsi que des DG des douanes et des impôts, s'est soldée par la signature de plusieurs accords. Dans le secteur des finances, il a été procédé à la conclusion d'un accord de jumelage entre les administrations des impôts des deux pays, à savoir la Direction des grandes entreprises (DGE en France) et la Direction générale des impôts (DGI en Algérie). La rencontre d'hier était aussi l'occasion pour la signature du mémorandum algéro-français pour le partenariat et le développement. Pour M. Bretton, l'installation de ce comité est le fruit du travail des deux équipes ; " nous avons développé plusieurs thèmes, notamment en ce qui concerne la coopération bilatérales, la promotion des échanges et de l'investissement " ajoutera-t-il. Le ministre français a évoqué aussi la réforme de la direction des impôts et le partenariat entre les deux pays pour une meilleure qualité de l'entreprise. Tous ces aspects font l'objet d'un protocole particulier d'entente. Il affirme en outreque la promotion des échanges ne peut se faire que par la modernisation financière et dans divers domaines, notamment les assurances, le financement des PME et l'investissement. Dans ce contexte, le ministre français a évoqué trois secteurs prioritaires dans les projets de partenariat : il s'agit de l'industrie automobile, l'agroalimentaire et l'industrie pharmaceutique. " On va faire beaucoup plus dans ces filiales, ce sont des secteurs porteurs pour les deux économies " ajoutera t-il. Pour cela, il faut donner du concret à ces filiales, organiser des rencontres, des formations entre les deux pays. M. Bretton a aussi évoqué le partenariat dans le secteur privé. Pour ce qui est du comité de partenariat pour l'investissement et le développement notons que cet organe se réunit une fois par an dans chacune des deux capitales, il sera coprésidé par les deux ministres des Finances et sera composé essentiellement des organismes et fédérations économiques des deux pays. De son côté, le premier argentier du pays a insisté sur l'intégration économique de notre pays. " Nous avons un défi extraordinaire a relever, la coopération dans tout les domaines va largement être exploitée ", a-t-il dit. Il a ajouté que les secteurs concernés feront l'objet de plusieurs rencontres bilatérales. Ainsi, il y aura un guichet particulier au ministère des Participations et de la Promotion des investissements qui sera mis en place en partenariat avec Ubifrance pour évaluer et faire avancer le travail du comité et de ces fichiers. Pour le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar qui sera à Paris le 19 du mois courant, " il faut discuter sérieusement du partenariat dans le domaine pharmaceutique, il faut que les laboratoires français investissent plus en Algérie ". Il ajoute que la France est un partenaire unique dans le développement de la recherche et de la formation de haute qualification avant d'ajouter qu'" on a un déficit énorme dans le management ". Temmar a insisté, en particulier, sur la nécessité de sauvegarder la propriété et sur l'innovation. Enfin, les relations bilatérales à travers ce comité vont connaître un nouvel essor qui sera bénéfique surtout pour notre pays.