L'activisme politique partisan, les interventions irréfléchies et hasardeuses sur les problèmes politiques, économiques et sociaux du pays, constituent, aujourd'hui, pour certains, un exercice visant à détruire les fibres les plus solides de la cohésion nationale et de rapprocher la société algérienne du seuil de l'explosion. Que voit le citoyen de l'Algérie profonde ? Des "paroliers" politiques qui essaient de profiter de la moindre difficulté, d'une certaine pénurie de communication, pour conclure à des alliances à risque et dire qu'il y a le feu à la Maison Algérie. Ceux à qui a été confié, en quelque sorte, l'exercice, ou la mission de miner le programme politique en vigueur, à déstabiliser ses assises populaires, poussent sans arrêt à placer les citoyens dans une sorte d'étau. Sur ces délicats thèmes, c'est tout simplement le président Abdelaziz Bouteflika qui est dans le collimateur de cet activisme tant on "croasse" à réclamer l'organisation d'une élection présidentielle anticipée. Malgré cela, Bouteflika a comme crédit une sagesse qui lui est propre. Il s'est toujours défendu d'attaquer ses adversaires, ni encore l'opposition qui fait l'actualité à chaque événement. Et pour cause, il s'en est toujours remis au peuple pour juger son œuvre, son programme, sur ce qu'il fait et non sur la base d'attaques et de calomnies des uns, et des critiques des autres. Le président Bouteflika n'a-t-il pas sans cesse mis l'accent et la détermination, pour l'intérêt suprême de la nation, qu'il fallait concilier les uns aux autres, surmonter les malentendus, réduire les antagonismes, les conflits de personnes, les rivalités de clans et de partis, mais avec le souci de ne pas plonger le pays dans une sorte ininterrompue de conflits internes, dont l'aboutissement serait l'éclatement de la nation entière. Un mélange qui ne ravit guère la quiétude sociale et politique. Il faut se méfier de l'activisme: ce que la pratique politique a d'extraordinaire où les remous sont centrés sur les tentatives de déstabilisation, c'est qu'elle chemine la surenchère; rien n'est pire que l'intellectualisation politicienne pour rester en vie... L'intérêt national est un principe, une notion trop souvent oubliée, où la rigueur devrait s'imposer, mais où la contrainte doit laisser place à la citoyenneté.