Les Verts sont arrivés lundi 16h15 à Malabo, ils ont pris part à un entraînement au stade de Rebola, sur les hauteurs de la ville sur les coups de 19h, soit à la même heure du match face au Sénégal. En effet, 22 joueurs étaient présents pour ce premier galop dans la capitale équato-guinéenne dans un petit stade tout neuf fraîchement inauguré. Il manquait à l'appel Islam Slimani resté à l'hôtel Sofitel Sipopo pour des soins. Après une zone mixte, Christian Gourcuff s'est présenté brièvement devant la presse pour l'informer officiellement du forfait de l'attaquant des Verts, sans préciser les détails, si c'est pour tout le tournoi ou non. Le sélectionneur qui a dissipé les rumeurs concernant l'état d'esprit du groupe, a donné rendez-vous à demain pour le point de presse d'avant match face au Sénégal pour donner plus d'informations.
Les joueurs réfutent tous problèmes Alors que les rumeurs de problèmes au sein des Verts agitent le Web et les différents réseaux sociaux, l'ENTV a diffusé un reportage où tous les joueurs ont infirmé les rumeurs de clash au sein des Verts. Précision importante, Islam Slimani déclare que la blessure contractée n'avait rien à voir avec celle d'avant, il affirme que pour le Ghana il n'était pas blessé. Il y a eu donc un choix tactique délibéré de faire débuter Belfodil.
Feu vert pour la Guinée équatoriale et le Congo Les dés sont jetés dans le groupe A. Le Congo vainqueur du Burkina Faso (2-1) termine en tête avec 7 points devant la Guinée équatoriale, 5 points, qui s'est débarrassé du Gabon par 2 buts à 0. Les Diables Rouges reviennent de très loin. Nul n'a oublié que sans la disqualification du Rwanda lors du tour préliminaire, l'équipe n'aurait même pas disputé la phase de poules des éliminatoires au cours de laquelle elle réalisa l'exploit de prendre quatre points devant les Super Eagles du Nigeria. A Bata d'abord, lors du match d'ouverture, elle avait tenu en échec le pays organisateur, puis battu le Gabon avant de dominer, plus largement que ne l'indique le score, un Burkina Faso qui n'avait que peu à voir avec l'équipe qui, il y a deux ans, avait disputé la finale contre le Nigeria. Souvent abonné à la dernière place des phases de poules, l'équipe dirigée par le Belge Paul Put, comme il y a deux ans, est retombée dans la médiocrité. Oubliée la performance de 2013, oublié le trophée de meilleur joueur récolté par Jonathan Pitroipa. Un nul et puis s'en va. A Ebebiyin, le Congo dans un face- à -face avec le Burkina Faso qui, par moments, se déroula dans une sorte de à toi-à moi, à moi-à toi, le ballon filant d'une ligne de but à l'autre ligne de but dans un football sans ligne…conductrice. Mais si le Burkina semblait un peu déboussolé sur la pelouse, les Diables Rouges s'efforçaient de construire en prenant le dessus au milieu de terrain. Le jeu était confus, heurté, échevelé aussi. Le premier but de la rencontre interviendra au début de la deuxième période sur une frappe de Thievy Bifouma (51e). Les Burkinabé revenaient dans une course à une indispensable victoire en égalisant par Aristide Bancé (86e). Mais la minute suivante, le gardien Moussa Sanou renvoyait du poing un ballon centré par Doré Fodébory et qui trouvait Fabrice Ondama pour le deuxième but congolais. Dans le même temps, à Bata, la Guinée équatoriale a refait le coup de 2012 en arrachant sa place pour les quarts de finale. L'équipe locale devait absolument signer une première victoire après deux nuls pour passer au vert ; chose faite, grâce à un penalty de Javier Balboa (55e) et un but d'Iban Edu (85e). C'est une grosse déconvenue pour les Panthères et leur capitaine Aubameyang, qui aura raté son tournoi avec un petit but au compteur et cette sortie de route prématurée. Le Gabon a pourtant largement dominé pendant près d'une heure avec une avalanche d'occasions franches. La rencontre a basculé sur un penalty: les Gabonais ont accusé le coup moralement et physiquement, ce qui s'est traduit par du déchet technique, alors que les Diables Rouges étaient portés par 35.000 personnes en délire, dans une ambiance incroyable. Les deux gardiens s'appelaient Ovono, mais c'est l'Equato-Guinéen de 21 ans évoluant dans un club local de Mongomo qui a brillé, sur une tête puissante d'Aubameyang (20e), une frappe excentrée de Bulot (29e) et des coups francs qui filaient vers la lucarne tirés par Aubameyang (47e) et Bulot (51e). Cette 30e CAN s'annonçait comme une édition à surprise. Le Burkina Faso et le Gabon au tapis, ce n'était généralement pas le pronostic initial, mais d'autres têtes vont tomber dans les trois jours à venir. Plus lourdes ces têtes-là !