A l'instar du reste de la planète, l'Algérie a célèbré aujourd'hui la Journée mondiale des zones humides. En Algérie, 24 wilayas totalisent une superficie de 3.000.000 d'hectares de zones humides, avec quatre grands parcs nationaux et une réserve naturelle d'intérêt vital à préserver et protéger sur les plans écologique, hydrologique, socioéconomique et de biodiversité. Notre pays, qui s'intègre dans la dynamique mondiale de conservation, de protection et d'utilisation rationnelle des zones humides, a ratifié plusieurs conventions internationales de protection de l'environnement et des différents écosystèmes, qui en font sa grande richesse. Dans cette optique, une stratégie nationale multisectorielle pour la préservation des zones humides sera présentée aujourd'hui par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, à l'occasion de la Journée mondiale des zones humides, indique un communiqué du ministère. La stratégie actuellement "en cours d'élaboration" vise, au même titre que d'autres activités prévues, la sensibilisation sur les différentes menaces qui pèsent sur les zones humides et qui sont souvent causées par l'Homme, nécessitant de construire "une réflexion ensemble pour les préserver afin d'assurer notre avenir". L'Algérie célèbre, à l'image de plusieurs pays du monde le 2 février de chaque année, la Journée mondiale des zones humides pour laquelle le ministère de l'Agriculture collabore avec la Convention de Ramsar pour sensibiliser le grand public sur la préservation de ces écosystèmes vitaux mais fragiles. Intitulée "les zones humides pour notre avenir", l'édition de cette année comprend une multitude d'activités centrées sur les enjeux qui entourent la disparition des ces zones et les solutions à mettre en œuvre pour les préserver. Le choix de ce thème "nous permettra de nous pencher sur l'importance des zones humides dans notre vie quotidienne, ainsi que le rôle qu'elle jouent sur les plans écologique, économique et social", indique la Direction générale des forêts (DGF) relevant du ministère de l'Agriculture. Soulignant l'importance de ces enjeux, les organisateurs, se référant à des études de Ramsar, indiquent que plus de 64% des zones humides avaient disparu de la surface planétaire depuis 1900, limitant ainsi l'accès à l'eau douce pour l'équivalent de deux milliards d'êtres humains. "Si rien n'est fait pour stopper les menaces qui pèsent sur elles (zones humides), leur disparition de certains territoires engendrerait d'importants changements climatiques en libérant une importante quantité de carbone", avertit la DGF notant que "rien que pour les tourbières, elles retiennent plus de 30% de carbone stocké en milieu terrestre". Tout ceci "nous réaffirme la nécessité de mettre en œuvre des projets de gestion durable, afin d'assurer la pérennité de ces écosystèmes fragiles tout en garantissant la viabilité des biens et services fournis", souligne le même communiqué. Par ailleurs, la DGF organise à la même occasion un concours national de photographie sur les zones humides et présentera un projet de développement durable de ces zones, en relation avec la protection, la valorisation et l'utilisation rationnelle de l'eau.