Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré hier qu'un nouveau report de la date butoir pour aboutir à un accord sur le programme nucléaire de Téhéran n'était dans l'intérêt de personne. Je crois qu'une nouvelle extension n'est dans l'intérêt de personne, a déclaré M. Zarif après avoir rencontré à deux reprises son homologue américain John Kerry depuis vendredi, en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich. Les grandes puissances espèrent trouver un accord politique avant le 31 mars avec l'Iran, pour ensuite conclure un accord global final incluant tous les aspects techniques le 30 juin au plus tard. Mais les négociations piétinent, laissant craindre une nouvelle prolongation des discussions, déjà prolongées à deux reprises. M. Zarif, qui était interrogé sur la date butoir de mars, a estimé que la précédente extension n'avait déjà pas été très utile. Si nous n'arrivons pas à un accord, ce ne sera pas la fin du monde. On aura essayé, on aura échoué (...) on trouvera d'autres procédures, a-t-il poursuivi. Un nouvel entretien hier matin entre MM. Kerry et Zarif a duré environ 90 minutes, a-t-on précisé dans l'entourage du secrétaire d'Etat américain. Cette nouvelle rencontre entre les deux responsables a eu lieu en marge de la conférence sur la sécurité qui se tient dans la ville du sud de l'Allemagne alors que le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) tente de boucler avec l'Iran un accord politique sur son programme nucléaire. Peu de détails ont filtré sur les discussions avec Téhéran mais les grandes puissances espèrent trouver un accord politique avant le 31 mars, pour ensuite conclure un accord global final incluant tous les aspects techniques le 30 juin au plus tard. Les grandes puissances exigent que l'Iran réduise ses capacités nucléaires afin d'empêcher qu'il puisse disposer un jour de la bombe atomique. Téhéran, qui dément tout caractère militaire de son programme, revendique son droit à une filière nucléaire civile complète et demande la levée totale des sanctions économiques occidentales. Ces négociations ont redémarré en novembre 2013 sur la base d'un accord intérimaire gelant certaines activités sensibles de l'Iran en échange d'une levée partielle des sanctions très pénalisantes contre l'économie iranienne. Mais le scepticisme règne sur l'issue positive des discussions avec l'Iran, celles-ci ayant déjà été prolongées à deux reprises.
Aboutir à une solution avant fin mars Les négociations sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, censées aboutir avant fin mars, piétinent. L'Iran et le groupe 5+1 (Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) négocient depuis plus d'un an un accord global sur le programme nucléaire de Téhéran, qui mettrait fin à plus de dix ans de crise diplomatique. Les grandes puissances exigent que l'Iran réduise ses capacités nucléaires afin d'empêcher qu'il puisse disposer un jour de la bombe atomique. Téhéran revendique son droit à une filière nucléaire civile complète et demande la levée totale des sanctions économiques occidentales. Ces négociations, qui ont redémarré en novembre 2013 sur la base d'un accord intérimaire gelant certaines activités sensibles de l'Iran en échange d'une levée partielle des sanctions contre l'économie iranienne, ont déjà été prolongées à deux reprises. Les grandes puissances espèrent trouver un accord politique avant le 31 mars, pour ensuite conclure un accord global final incluant tous les aspects techniques le 30 juin au plus tard. S'exprimant vendredi à la Conférence sur la sécurité de Munich, le plus haut responsable de la diplomatie chinoise, Yang Jiechi, a estimé qu'il existe une occasion majeure pour résoudre la question nucléaire iranienne. La Chine est prête à renforcer sa communication et coopération avec les parties afin d'œuvrer à la conclusion rapide d'un accord juste, équilibré et global, a-t-il affirmé. M. Kerry a rencontré M. Zarif à de nombreuses occasions ces derniers mois, souvent en Europe. Les équipes ont également négocié au niveau politique. Mais les prises de position des durs à Téhéran comme à Washington, où le Congrès dominé par les républicains veut imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran, compliquent la donne. M. Kerry devait quitter Munich plus tard dans la journée de dimanche pour Washington.