Un projet d'irrigation d'une surface agricole de 20.000 hectares profitera à la wilaya de Boumerdès au titre du présent quinquennat, a annoncé le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. La wilaya de Boumerdès, qui dispose d'importantes ressources hydriques souterraines et superficielles, est concernée par un projet d'irrigation d'une surface agricole de 20.000 ha, dans le cadre du programme présidentiel visant l'irrigation, au titre du quinquennat 2015-2019, d'une superficie globale de deux millions d'hectares de terres agricoles à travers le pays, a-t-il précisé, lors d'une visite de travail dans la wilaya. Le ministre a réaffirmé que son département et celui de l'Intérieur et des Collectivités locales sont "déterminés" à renforcer l'alimentation en eau potable des régions rurales et reculées du pays. Une réunion a été tenue, à cet effet, la semaine dernière, entre les deux départements ministériels en vue de la mise au point d'un plan de travail, a-t-il rappelé. Les deux ministères sont "disposés à mobiliser les moyens financiers nécessaires pour la mise en œuvre de tous les projets qui seront programmés aux fins de pallier les insuffisances enregistrées en la matière", a assuré le ministre, à l'issue d'un exposé sur l'hydraulique, les ressources en eau et les périmètres irrigués, qui lui a été présenté dans la commune de Khemis El Khechna. Il a estimé que la concrétisation de cet objectif dans lequel s'inscrit également la wilaya de Boumerdès, nécessite "l'implication de toutes les ressources financières assurées par les plans sectoriels et communaux de développement (PSD et PCD) et les programmes du Fonds de développement local". Durant cette visite de travail, M. Necib a procédé à la mise en service d'une nouvelle station de pompage de l'eau potable, à Boudouaou, d'une capacité de 5.200m3/j, et destinée aux communes de la partie ouest de la wilaya, avant l'inspection d'une unité d'épuration des eaux provenant du barrage de Keddara, d'une capacité de 30.000 m3 eau/j, et équipée d'une technique de pointe pour mesurer le niveau de l'eau à l'intérieur des réservoirs. Il a également donné le coup d'envoi d'un projet de protection de la ville de Boudouaou contre les inondations, où il a insisté sur la nécessité d'accompagnement de tous ces nouveaux projets "par le renouvellement des anciennes conduites d'eau, afin de les adapter au volume important des eaux et d'éviter les infiltrations". Procédant à la mise en service d'un groupe de distribution d'eau potable à Corso, il a instruit les responsables locaux de l'Algérienne des eaux (ADE) à la création d'un "organisme spécial", chargé de la bonne gestion et du contrôle de l'usage et de la distribution de l'eau épurée au niveau de la station de dessalement d'eau de mer de Cap Djenet, à l'est de Boumerdès. Vers le traitement de plus d'un milliard de mètres cubes/an des eaux usées à l'horizon 2019. Sur un autre sillage, le ministre a fait part de la volonté de son département de concrétiser le but d'un milliard deux cents millions de mètres cubes d'eaux traité annuellement à l'horizon 2019 et qui servira à l'irrigation de vastes superficies agricoles à travers tout le pays. L'utilisation des eaux usées traitées dans le domaine agricole constitue, a indiqué M. Necib, "l'axe majeur de la stratégie du secteur de l'hydraulique", ajoutant que cet important volume d'eau destiné à l'irrigation "permettra à notre pays d'économiser l'équivalent en eau superficielle et souterraine, dont une partie sert à l'irrigation". Il a évoqué, dans ce contexte, la possibilité de doter l'ensemble des wilayas du pays de stations de traitement adaptées afin d'augmenter les capacités de traitement des eaux usées, d'une part, et, d'autre part, d'étendre les superficies irriguées à partir de cette eau, a-t-il souligné. Le ministre a révélé, par ailleurs, qu'une expérience novatrice, basée sur le traitement des eaux usées à l'aide de rayons ultraviolets, a été lancée dans la wilaya d'Oran, avec le concours d'une firme américaine. Cette expérience a permis d'arriver, selon le ministre, à un niveau de traitement "très élevé, sans risque, ni pour l'environnement, ni pour la santé du consommateur" des produits irrigués à partir de cette eau.