Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a quitté hier Alger, après une visite d'Etat de trois jours en Algérie, à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le président malien a été salué, à son départ à l'aéroport international Houari-Boumediene, par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal et des membres du gouvernement. Lors de cette visite, le président malien s'est notamment entretenu avec le président Bouteflika et d'autres hauts responsables. La visite du président malien en Algérie s'inscrit dans une tradition séculaire de liens de fraternité, de solidarité et de bon voisinage entre les peuples algérien et malien". Le président Keïta qualifie l'accord de paix paraphé à Alger de "modèle" Durant sa visite d'état, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a qualifié avant-hier l'accord de paix, paraphé à Alger par les différentes parties maliennes, de "modèle" en matière de paix et de réconciliation. "L'accord conclu à Alger peut être considéré comme un modèle de réconciliation et de paix", a déclaré M. Keita à l'issue de son entretien avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Nous sommes optimistes par rapport à nos frères qui n'ont pas encore compris l'urgence pour nous tous d'accepter cet accord équilibré", a souligné M. Keita. . Il s'est dit également "ému" d'être reçu par le président Bouteflika, qui, a-t-il dit, "a toujours porté le Mali dans le coeur".
M. Bensalah offre un dîner en l'honneur du président malien De son coté, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a offert dans la soirée à la résidence El-Mithak (Alger), un dîner en l'honneur du président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Outre des cadres supérieurs de l'Etat, étaient présents au dîner des membres du gouvernement et du corps diplomatique accrédité à Alger. Rappelons que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika s'était, plus tôt dans la journée, entretenu avec son homologue malien.
Volonté bilatérale à une coopération dans le secteur industriel Peu avant son départ, le président Keïta, a affirmé à l'issue d'une visite à la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) que l'industrie algérienne offrait "un vaste champ de coopération", soulignant "l'amitié non biaisée" qu'il voue à l'Algérie. "Nous avons un vaste champ de coopération bilatérale. Nous n'avons plus besoin d'aller chercher aux antipodes ce que nous pouvons avoir à côté, à notre porte", a précisé dans une déclaration à la presse le président malien. Exprimant sa "fierté" et sa "satisfaction" après avoir pris connaissance d'une partie du processus de la production assurée par la SNVI, M. Keïta a estimé que l'Algérie était "en marche et ce, de la plus belle des manières". "Voir une chaîne de production, du départ jusque-à la fin et monter dans un bus que l'on vient de fabriquer sur place, cela fait chaud au coeur", a-t-il ajouté, saluant en s'adressant au ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeselem Bouchouareb, sa "vision claire" à la tête de l'industrie algérienne. Egalement accompagné du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le président malien avait visité en début de matinée l'entité de production des bus et camions, où il a reçu des explications sur le processus de fabrication fourni par le Président-directeur général du groupe Véhicules industriels et Systèmes de transport, Malek Saleh. "Maintenant nous pouvons travailler chez nous et produire des biens industriels souvent parmi les plus concurrentiels. L'industrialisation est une véritable voie d'accès pour l'Algérie à la reconnaissance internationale. Une reconnaissance non pas mendiée mais méritée à la force du poignet, de l'intelligence et du savoir-faire".