En coïncidence avec la visite du président sud-africain, Jacob Zuma, se tiennent les travaux de la 6ème session de la haute Commission bilatérale de coopération algéro-sud-africaine, en effet, l'ouverture de cette session a débuté hier à Alger, sous la présidence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et de son homologue sud-africaine, Maite Nkoana Mashabane. Dans une allocution à l'ouverture des travaux, M. Lamamra a affirmé que cette session permettra de consolider davantage la coopération notamment économique entre les deux pays. "Ce matin nous nous réunissons pour confirmer les décisions qui ont été déjà prises lors de la rencontre de préparation (tenue en ce mois de mars à Pretoria) de cette 6ème Commission, a-t-il rappelé.
Identification des projets concrets pour un partenariat stratégique A cet effet, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et son homologue sud-africain, Maite Nkoana Mashabane ont affirmé que l'Algérie et l'Afrique du Sud ambitionnent de construire un partenariat stratégique permettant le renforcement de leur coopération dans différents domaines notamment économiques. S'exprimant lors des travaux de la 6ème session de la haute Commission bilatérale de coopération algéro-sud-africaine, M. Lamamra a indiqué que les deux pays "ambitionnent de construire un partenariat stratégique à la hauteur des aspirations de leurs deux peuples". Relevant l'"excellence" des relations politiques entre les deux pays, unis par une Histoire et des valeurs communes, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que l'Algérie et l'Afrique du Sud étaient "bien équipées" en matière de ressources humaines et naturelles, pour avancer ensemble vers un "avenir prospère". M. Lamamra a expliqué que les travaux de la 6ème session de la haute Commission bilatérale de coopération algéro-sud-africaine, coïncidant avec la visite d'Etat que mène le président de la République d'Afrique du Sud, Jacob Zuma, en Algérie, constituait une opportunité pour identifier les voies et moyens de consolider la coopération bilatérale notamment dans le domaine économique. Le ministre a fait savoir que des tête-à-tête regrouperont en marge des travaux de la commission des ministres algériens des secteurs du commerce, de l'industrie, de la poste et technologies de l'information et de la communication, de l'agriculture et de l'habitat avec leurs homologues sud-africains. Le but de ces rencontres consiste à identifier des projets concrets permettant de contribuer à la construction du partenariat stratégique souhaité. De son côté, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères et de la Coopération a fait part de la disposition de son pays à £uvrer au renforcement de la coopération avec l'Algérie dans divers secteurs. "Nous sommes ici pour renforcer davantage les liens entre les deux pays, et accompagner le président Jacob Zuma en viste d'Etat à Alger, et également être témoin de la signature des accords de coopération entre nos deux pays", a-t-elle indiqué. Mme Mashabane a estimé que les accords existant entre les deux pays nécessitaient d'être mis en £uvre et redynamisés dans le but de les rendre plus rentables. Pour la chef de la diplomatie sud-africaine, les relations économiques et culturelles entre son pays et l'Algérie doivent être au même niveau que leurs relations politiques, qui sont "très avancées", a-t-elle recommandé. "C'est pourquoi, a-t-elle ajouté, nous sommes en train de discuter et de finaliser plusieurs accords, notamment dans les secteurs du commerce, de l'investissement, des mines, de l'agriculture, de la pêche et des télécommunications". La ministre a, par ailleurs, indiqué que l'Algérie et l'Afrique du Sud "continuaient leurs discussions sur la sécurité africaine, en préparation du prochain sommet de l'Union africaine". La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence, du côté algérien, du ministre du Commerce, Amara Benyounes, du ministre de l'Habitat, de l'urbanisme, de la Ville, Abdelmadjid Teboune, de la ministre de la poste et des Technologies de l'information et de la communication, Zahra Derdouri, du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwaheb Nouri, et du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb. La partie sud-africaine était représentée, quant à elle, par le ministre de l'Habitat, L. Sisulu, le ministre des Télécommunications et de la Poste, S. Cwele, le ministre de l'Agriculture de la Forêt et de la Pêche, S Zokwana, le secrétaire du département de la défense, S. Gulube. Des entretiens en tête-à-tête seront tenus en marge des travaux de la commission entre les ministres algériens et leurs homologues sud-africains.
Le renforcement des relations commerciales est en quête des opportunités d'investissement Pour sa part, le ministre du Commerce, Amara Benyounes, a plaidé pour un renforcement des relations commerciales entre l'Algérie et l'Afrique du Sud pour trouver des opportunités d'investissement entre les deux pays. "Il faut renforcer la relation entre les hommes d'affaires des deux pays pour trouver des opportunités d'investissement", a affirmé M. Benyounes dans une déclaration en marge de la 6ème session de la haute Commission bilatérale de coopération algéro-sud-africaine. "Ces derniers temps, nous avons constaté, malheureusement, l'absence de Sud-Africains dans la Foire internationale d'Alger. Nous les avons invités pour qu'ils reprennent leurs stands et nous avons aussi invité les opérateurs algériens à s'introduire dans le marché sud-africain", a ajouté le ministre. Interrogé sur l'existence d'obstacles entravant la coopération algéro-sud-africaine, M. Benyounes a mis en avant la difficulté liée au transport, en raison de la distance séparant les deux pays et l'absence d'une ligne aérienne entre les deux pays. Il a indiqué que le problème du transport entre l'Algérie et l'Afrique du Sud a été relevé par les deux parties qui "réclament l'ouverture d'une ligne aérienne dans les plus brefs délais". S'agissant des attentes de l'Algérie de sa coopération avec l'Afrique du Sud, le ministre a fait savoir que l'Algérie, dans le cadre de sa politique de partenariat, souhaitait attirer les investisseurs sud-africains pour créer plus d'emplois et renforcer la production nationale. L'Algérie aspire également exporter sa production vers ce pays partenaire, a-t-il précisé, ajoutant avoir reçu une offre de produits à exporter (vers l'Afrique du Sud), principalement dans les domaines de l'agroalimentaire et de l'électronique.