Certes, les puissances occidentales, les Etats-Unis surtout, analysent les évolutions politiques dans les pays arabes sous l'angle des implications sur leurs intérêts et sur ceux d'Israël. Cela, c'est connu et bien assimilé. BHL par exemple, avoue avoir été à l'origine de la décision de la France de faire tomber Khadafi. Il l'a fait en tant que Juif disait-il, ajoutant, " pour mon pays ". Quel est son pays ? France ou Israël ? Les deux certainement. Il y a une véritable continuité de la politique étatique française, une continuité de sa politique arabe. La France tente quand même de développer une continuité de sa politique arabe, palestinienne surtout. Son vote à l'assemblée générale par un oui à la demande palestinienne d'un Etat non membre des Nations unies donne beaucoup de crédit à la diplomatie française qui affirme ainsi qu'elle n'est l'otage d'aucune puissance. La descente aux enfers de la situation en Libye et celle de la Syrie accentue la mise en place d'un plan occidental visant à y installer un régime très pro- alliance occidentale. Résultats des interventions étrangères ? Dans quels types de guerre s'installe irréversiblement l'Irak ? Même question pour la Syrie. Même question pour le Yémen. Même questions pour le Bahreïn. Pour l'Arabie Saoudite... S'il n'y avait pas eu d'interventions militaires étrangères, il n'y aurait pas eu d'armement des forces indigènes, ce qui plonge ces pays dans une guerre civile. Les attentions de la communauté internationale sont focalisées sur la Russie et la Chine ? Sur le Conseil de sécurité de l'ONU alors que l'important réside ailleurs, à savoir sur la fourniture clandestine et la distribution des armes à l'opposition, ou plutôt aux insurgés. Le passage aux armes est déjà fait dans la mesure où les puissances occidentales disent qu'il est préférable d'armer les oppositions internes. La nouvelle doctrine militaire américaine décide que dorénavant l'Otan va jouer le rôle de pilier de la sécurité mondiale et non plus le rôle de pivot. Cela implique donc que les forces occidentales se cantonnent dans l'aide à apporter aux forces indigènes qui seront sur le terrain. Les aides consisteront en la formation militaire, les conseils sur le terrain, la fourniture de la logistique. Les forces occidentales ne mettront plus pied à terre sur les champs d'affrontement. La guerre contre la Libye a fourni les éléments nouveaux de cette doctrine. Les résultats militaires ont été très positifs du fait qu'il y a eu " zéro " mort dans les rangs occidentaux. Ce sont ces puissances qui cherchent une solution militaire en Syrie. Armer les populations et provoquer des désertions, n'est- ce pas une programmation de la guerre civile ? Dès que des populations ne veulent plus d'un président, elles occupent la rue. Il y a donc ainsi une conjonction de facteurs, entre la rébellion, la résistance, la guerre civile et le terrorisme. N'oublions pas surtout les milices étrangères qui sont recrutées par les Américains pour accomplirs certaines tâches que ne feront pas les forces américaines. Comment les qualifier ? De mercenaires certainement, car ils offrent leurs services contre une forte rémunération.