Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Réunion de la 7e session de la commission mixte économique algéro-chinoise : Concrétisation des questions traitées fin avril lors du déplacement de ...
De tout temps, les relations entre l'Algérie et la Chine ont été fructueuses mais ne répondent pas aux opportunités offertes dans les deux pays. Témoin de ces bonnes relations à améliorer donc, le niveau des relations commerciales algéro-chinoises, qui font ressortir que la Chine était le premier fournisseur de l'Algérie en 2014 (8,2 milliards de dollars) et son 10e client (1,8 milliard de dollars) avec un volume global des échanges en évolution constante. C'est ainsi que le ministre du Commerce, Amara Benyounes, et son homologue chinois, Gao Hucheng, ont plaidé, vendredi dernier à Alger, pour un partenariat économique"stratégique" entre l'Algérie et la Chine, basé sur une politique d'investissement avantageuse pour les deux parties.
Plus important encore est le fait que les questions traitées à l'occasion de la tenue de cette session ont été sanctionnées par la signature d'un procès-verbal alors que le début de leur concrétisation se ferait lors d'une prochaine visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Pékin fin avril. "Nous sommes en parfaite entente dans l'idée d'aller vers un partenariat stratégique entre nos deux pays", a déclaré M. Benyounes lors des travaux de la 7e session de la commission mixte économique algéro-chinoise coprésidée avec M.Hucheng. Et dans le même ordre d'idée, M. Benyounes a estimé que plusieurs opportunités s'offrent au deux pays pour développer encore plus leurs échanges commerciaux afin de les hisser aux niveau des relations politiques qui se caractérisent par leurs "excellence". De son côté, le ministre chinois du Commerce a souligné que cette rencontre constituait une "nouvelle ère" de coopération économique entre la Chine et l'Algérie. "Nous nous sommes entendus pour élargir notre coopération dans l'investissement, l'industrie, le bâtiment, les infrastructures, les finances, l'agriculture et dans les nouvelles technologies", a-t-il déclaré à la presse. Là, il est important de noter que les échanges commerciaux sont passés de 200 millions de dollars en 2000 à 10 milliards de dollars en 2014 faisant ressortir un avantage substantiel au profit de la partie chinoise. Environ 790 entreprises chinoises sont présentes en Algérie activant notamment dans le bâtiment et travaux publics ainsi que l'import-export. Différents projets, notamment dans le bâtiment, sont confiés à des entreprises chinoises dont la Grande mosquée d'Alger, l'Opéra d'Alger et des projets de logement. Ainsi et en dépit de ce constat "positif", M. Benyounes considère que le niveau actuel des relations économiques entre l'Algérie et la Chine ne correspond pas réellement aux attentes et aux opportunités offertes dans les deux pays. Ainsi le ministre a estimé que cette session devra consacrer une étape plus importante dans les relations économiques pour propulser les échanges économiques et commerciaux à un niveau supérieur reflétant le partenariat stratégique conclu entre les deux Etats. Il a rappelé dans ce sens que ce partenariat, le premier du genre que la Chine a établi avec un pays arabe, est encadré par la déclaration politique signée le 25 mai 2014 par les deux Présidents et mise en œuvre à travers le plan quinquennal de coopération stratégique global 2014-2018, signé en juin 2014 à Pékin. A rappeler également que pas plus tard qu'au mois de novembre dernier, le renforcement de la coopération bilatérale "stratégique" entre l'Algérie et la Chine a été examiné à Alger par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), Yu Zhengsheng. "Les entretiens ont porté sur la coopération stratégique entre nos deux pays et ce, à la lumière de l'accord signé entre les chefs de la diplomatie algérien et chinois en juin 2013 et portant sur un accord quinquennal", a indiqué M. Yu Zhengsheng à la presse, à l'issue de l'entretien. L'hôte de M. Lamamra a ajouté que ce plan d'actions sera "mis en œuvre durant les cinq prochaines années afin de propulser les relations bilatérales sur les plans politique, économique et culturel". Auparavant, la délégation chinoise, conduite par M. Yu Zhengsheng, avait effectué une visite dans les différentes ailes du siège du ministère des Affaires étrangères réalisé par une entreprise chinoise. Elle s'est également arrêtée au niveau de l'"Arbre de l'amitié" algéro-chinoise, plantée à l'occasion de la visite du ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi, à Alger en 2013. La délégation a enfin pris connaissance de la maquette du siège de l'Institut des Relations Internationales (IDRI), un projet en cours de réalisation par un constructeur chinois et dont la livraison est prévue pour le mois de mai 2015. Enfin pour ce qui est de la 7e session de la commission mixte algéro-chinoise de vendredi dernier, il est important de relever que le ministre du Commerce, Amara Benyounes, n'a pas omis d'évoquer à cette occasion les efforts consentis par l'Algérie pour la mise en place d'une politique de développement économique durable, citant notamment la mise à jour des textes législatifs et réglementaires, chose qui a permis de réorganiser et d'harmoniser l'ensemble de la législation algérienne avec les normes internationales. Reste donc à attendre le déplacement du Premier ministre, Abdelmalek Sellal à Pékin à la fin du mois en cours pour concrétiser les questions traitées à l'occasion des travaux de cette 7e session de la commission mixte économique algéro-chinoise. Pour rappel, la Chine est devenue le premier fournisseur de l'Algérie durant ces deux dernières années. En effet la Chine a conservé en 2014 sa position de premier fournisseur de l'Algérie conquise en 2013 au détriment de la France. Avec 8,2 milliards de dollars, l'empire du Milieu a su conservé la première place de fournisseur du plus grand pays du Maghreb, devant la France (5,89 milliards), l'Espagne (4,60 milliards), l'Italie (4,54 milliards) et l'Allemagne (3,44 milliards).