A l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse. M. Hamid Grine, ministre de la Communication a tenu à présenter, hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaine III, ses meilleurs vœux à l'ensemble des journalistes, en souhaitant plus de professionnalisme et de néonatologie de la presse, appelé les éditeurs des médias à respecter les règles d'éthique et de déontologie. Ensuite, M. Grine a affirmé que les choses avancent rapidement dans ce domaine et d'une manière efficiente, selon les instructions et les orientations du président de la République M. Abdelaziz Bouteflika. Il a indiqué, en effet, que son département a délivré jusqu'à présent plus de 2.600 cartes de journaliste, ces cartes ont été remises aux membres de la profession par la commission installée au mois d'août dernier. Il a ajouté, ainsi, qu'il ouvre la voie à des élections pour élire le Conseil d'éthique et de déontologie (CED), structure devant les représenter. Afin de renforcer le paysage médiatique national, le ministre a signalé que " les textes de loi destinés à organiser la profession de journaliste, affirmant que la loi sur l'Audiovisuel est sur le point d'être votée par l'APN ", a-t-il dit. Rappelant qu'il existe en Algérie plus de 400 publications de la presse écrit et exprimant son vœu pour l'émergence d'une presse professionnelle et " vertueuse ", après avoir signalé qu'il existe " 30 chaines TV algériennes de droit étranger ", dont cinq seulement disposent d'un bureau officiellement accréditées, il a déclaré avoir rencontré leurs responsables pour les inviter à ne pas s'adonner à des violences verbales, ni à s'en prendre à des personnes de droit privée. " Notre compréhension, dit-il, ne doit pas être perçue comme du laxisme ". Des droits professionnels et sociaux des journalistes, M. Grine a affirmé que ce qui l'intéresse en premier chef c'est la condition de ces derniers. A ce propos, il observe que certains parmi eux sont rémunérés bien moins que le SNMG (18.000 dinars), " sans contrat de travail, ni aucune couverture sociale ". " De la violence verbale de prédicateurs religieux à la télé, il déclare que les directeurs des chaines incriminées ont été convoqués pour être rappelés à l'ordre ", a conclu le ministre.
M. Grine s'est recueilli à la mémoire des journalistes assassinés Par ailleurs, le ministre a déposé, hier à Alger une gerbe de fleurs devant la stèle érigée à la mémoire des journalistes assassinés par le terrorisme durant la décennie noire, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Le ministre, qui était accompagné des directeurs d'organes de la presse, des cadres de son ministère et de journalistes, a observé une minute de silence et lu la Fatiha du Saint Coran à la mémoire de ces martyrs du devoir national. Dans une déclaration à la presse, M. Grine a exprimé sa "profonde pensée" pour les journalistes "morts pour que vivent l'Algérie et la liberté d'expression". "Soyez tout aussi libres que vous l'êtes. Dans votre majorité, vous êtes libres et professionnels, libres dans vos têtes, dans vos cœurs et dans vos plumes", a-t-il dit à l'adresse des journalistes présents sur place. "Ne diffamez pas, n'insultez pas, croisez l'information. La liberté c'est très bien, pour peu qu'elle ne touche pas à la morale, à la vertu, à l'éthique et la déontologie", a ajouté le ministre. Il a affirmé que les éditeurs sont "les premiers concernés" par ce message, et ils "devraient penser à la situation des journalistes en cette journée, car le journaliste doit avoir une rémunération conséquente et une formation lui permettant de maîtriser davantage la profession". Interrogé sur la carte nationale du journaliste qui "n'a pas réglé la question de la difficulté d'accès, parfois, à l'information", M. Grine a expliqué qu'elle "permet au journaliste d'accéder à l'information", précisant que "parfois, la source approchée ne détient pas l'information recherchée par le journaliste et elle n'est tout simplement pas habilitée à la divulguer". Par ailleurs, il a insisté sur le respect de l'éthique et du professionnalisme pour les cinq bureaux des chaînes privées de télévision agréées à Alger, car, a-t-il expliqué, la liberté d'expression "n'est pas la liberté de diffamation, ni d'insulte".