Les importations des produits laitiers et de sucre ont reculé, respectivement, de près de 32% et de 8,5% durant le premier trimestre 2015, a appris l'APS auprès des Douanes algériennes. Durant les trois premiers mois de 2015, la facture des importations des produits laitiers s'est établie à 315,8 millions de dollars (usd) contre 464,25 millions usd à la même période de l'année dernière (-31,98%), selon le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Quant aux quantités importées (lait en poudre, matières grasses dérivées tels que le beurre et crème de lait), elles ont connu une hausse de près de 12% passant de 92.190 tonnes au 1er trimestre 2014 à 103.252 tonnes à la même période de 2015. Pour ce qui concerne le coût des importations de sucre (sucre de betterave brut et sucre de canne, sirop de lactose et lactose à l'état solide), il est passé à 241,34 millions au 1er trimestre 2015 contre 263,84 millions usd au 1er trimestre 2014 (-8,53%). En terme de quantité, les importations de sucre ont également reculé, passant de 547.487 tonnes à 531.925 tonnes (-2,53%). Cette diminution de la facture s'explique essentiellement par la baisse des cours du sucre sur le marché mondial grâce à une offre excédentaire dans les principaux pays producteurs dont le Brésil (plus grand producteur et exportateur mondial), et à la baisse des prix du pétrole brut qui a eu pour effet de réduire le volume des plantes sucrières transformées en éthanol. Pour le lait, il y a lieu de rappeler que certaines mesures ont été prises pour soutenir cette filière afin d'encourager la production nationale et de limiter les importations. Le ministère de l'Agriculture et du développement rural a mis en place un programme pour augmenter le nombre de vaches laitières et élargir les superficies réservées à la production du fourrage. Ce qui s'est traduit par une hausse de la production nationale de lait qui est passée de 1,2 milliard de litres en 2000 à 3,5 milliards de litres en 2014. Mais cette production demeure encore en deçà des besoins puisque la consommation nationale de lait est estimée à 5 milliards de litres par an, soit un déficit de 1,5 milliard de litres. Par ailleurs, plus de 900 millions de litres de lait cru ayant servi à la production de lait pasteurisé ont été collectés en 2014 contre 100 millions de litres en 2000. En somme, les importations des produits alimentaires de l'Algérie, qui ont représenté 19,31% du volume global des importations du pays durant le 1er trimestre 2015, ont totalisé 2,52 milliards usd, en baisse de 8,67% par rapport à la même période de l'année dernière.