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“L'augmentation des salaires dans la Fonction publique aura un impact sur la sphère économique” Abdelmalek Zoubaïdi, DG du budget et de la prévision au ministère des Finances
L'élaboration de la loi de finances se déroule en plusieurs étapes, notamment le cadrage macroéconomique, qui est un ensemble d'indicateurs permettant de cerner la ressource. La deuxième composante du budget, c'est la dépense et qui repose sur des arbitrages qui se font entre le ministère des Finances et les ministères dépensiers. Ces arbitrages arrivent à déterminer la dépense aussi bien du fonctionnement que celle de l'équipement. Ces explications fournies, hier, par M. Abdelmalek Zoubaïdi, DG du budget et de la prévision au ministère des Finances, laissent également entendre que le recours dans chaque exercice à une loi de finances complémentaire est le résultat du programme complémentaire qui se déroule sur la période 2005/2009 et qui a introduit des projets nouveaux. Des investissements nouveaux dont la maîtrise n'est pas tout a fait au point. Et comme le programme est assez lourd sur le plan financier, même une correction, dit M. Zoubaïdi, en termes de réévaluation de 5 % se traduit par des sollicitations d'enveloppes consistantes qu'on ne peut pas régler par des rattachements budgétaires ce qui fait que l'impact d'une réévaluation sur une assiette déjà consistante se traduit par un appel budgétaire assez lourd, qui nécessite une révision de la dépense. Il ajoute qu'il y a une vision sur le moyen terme concernant les besoins exprimés, et cela permettrait de mieux viabiliser "les arbitrages qui se font pour attribuer les allocations de ressources par secteur". Le DG du budget de la prévision souligne qu'en matière de planification, il y a une instance qui a été créée récemment, à savoir le commissariat général à la planification et qui a pour mission de mieux répartir l'allocation de la ressource budgétaire en fonction de la priorité qui est donnée sur le moyen terme pour un secteur donné. Revenant sur le programme complémentaire, il note que l'un de ses objectifs s'inscrit dans l'amélioration du climat des affaires. Il améliore l'environnement de l'entreprise dans la mesure où il développe d'une manière équilibrée à travers tout le territoire les infrastructures. Un moyen de desserrer un peu la bande côtière et qui permet un redéploiement de l'activité sur le territoire national. M. Zoubaïdi indique qu'en termes d'amélioration de la situation du citoyen, la loi de finances 2008 a révisé le système rémunération au niveau de la Fonction publique, étant donné que le budget de ce secteur entre 2007 et 2008 varie positivement de 22 %. Il y a un effort dans le sens de l'amélioration du pouvoir d'achat dans la Fonction publique. Et par expérience, lorsqu'on touche aux salaires dans la Fonction publique, la sphère économique suit. Il y a un effet de contagion qui fait que même la sphère économique révise à la hausse ses rémunérations. C'est, d'après lui, un répondant à l'aisance financière du pays. "En situation d'aisance financière, on ne fait pas plus pour l'aspect social et la préservation du pouvoir d'achat. Les transferts sociaux ont atteint actuellement 800 milliards de dinars. Les actions économiques et sociales s'accroissent en relation avec cette intervention de l'Etat au niveau économique et social". Il rappelle que l'investissement qui est en train de se faire sur le plan financier est assez lourd. "On constitue un patrimoine additionnel de l'Etat. Celui-ci va se traduire au-delà de 2009 par des appels budgétaires très consistants pour faire face à la préservation et à l'entretien de ce patrimoine. Il y a des enveloppes futures assez lourdes qui vont arriver en termes de charges récurrentes pour la préservation du patrimoine que nous sommes en train de construire". Ainsi, selon M. Zoubaïdi, les équilibres budgétaires doivent aussi être pris en charge dans toute action. La variation et le mouvement du budget de fonctionnement donne 22 %, si on enlève l'impact de l'application de la nouvelle grille des salaires dans la Fonction publique, cela revient à 10 %. Un accroissement assez consistant au niveau de la manne salariale dans la Fonction publique. Evoquant le budget de la gestion des réserves brut de change, M. Zoubaïdi affirme que cela relève de la compétence de la Banque d'Algérie. A ce sujet, et se référant à une récente communication du gouverneur de la Banque d'Algérie, il dit que cette réserve est placée avec un produit financier calculé sur une base moyenne de 4 %.