Parmi les décisions prises lors de la réunion du Conseil des ministres, présidé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, concernant le développement du Sud et Hauts Plateaux, il y a lieu de noter la création de dix circonscriptions administratives au sud du pays dans huit wilayas (Adrar, Biskra, Bechar, Tamanrasset, Ouargla, Illizi, El Oued et Ghardaïa) dirigés par des walis délégués sous l'autorité des walis territorialement compétents. Ce dispositif administratif sera élargi aux wilayas des Hauts plateaux, dès 2016. D'autre part, il y a aussi le fait que le président de la République a demandé qu'une "attention particulière" soit accordée à la promotion de l'investissement, à travers les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux, à hauteur des "multiples opportunités disponibles" dans ces régions. Ces décisions ont été prises dimanche lors de la réunion du Conseil des ministres, présidé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a examiné et adopté deux décrets relatifs aux circonscriptions administratives à créer au sud du pays. Ainsi, un décret présidentiel dispose la création de dix circonscriptions administratives à travers les wilayas d'Adrar, de Biskra, de Bechar, de Tamanrasset, de Ouargla, d'Illizi, d'El Oued et de Ghardaïa. Ces circonscriptions administratives seront dirigées par des walis délégués, placés sous l'autorité des walis territorialement compétents, a précisé le communiqué du Conseil des ministres. Là, il serait très utile de rappeler qu'au mois de janvier dernier, le président de la République avait déjà annoncé que des wilayas déléguées, aux moyens renforcés et aux compétences élargies, seront créées durant le semestre en cours, à travers les wilayas du Sud et ce processus sera élargi en 2016 à travers les Hauts Plateaux . Cette annonce a été faite par le président de la République lors d'un Conseil restreint qu'il avait présidé, consacré au développement local dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux. Dans ce cadre, ces wilayas déléguées, aux moyens renforcés et aux compétences élargies, seront créées durant le semestre en cours, à travers les wilayas du Sud, pour rapprocher le service public des administrés, précise un communiqué rendu public à l'issue de la réunion du Conseil. Ce processus sera élargi en 2016 à travers les Hauts plateaux, de sorte à étaler l'effort financier requis, étant entendu que cette démarche se généralisera graduellement au reste du pays, en préparation à la création future de wilayas nouvelles. Le président Bouteflika avait, dans le même sens, ordonné au gouvernement d'accompagner la mise en œuvre du nouveau programme quinquennal de développement, d'une amélioration de la gouvernance locale, en priorité au niveau des wilayas du Sud et des Hauts Plateaux. Rappelons que le découpage administratif avait été un des thèmes de campagne du président Bouteflika lors de la présidentielle de 2014. Abdelmalek Sellal, en sa qualité de directeur de campagne du candidat Bouteflika, avait déclaré à partir de plusieurs wilayas du pays, lors de la campagne électorale pour la présidentielle 2014, que plusieurs daïras dans le Sud et les Hauts Plateaux étaient concernées par ce nouveau découpage. Il avait souligné que le nouveau découpage administratif était devenu une "nécessité" exigée par de nombreux facteurs. En ce sens, il avait promis d'élever, entre autres, El-Meneaa (wilaya de Ghardaïa), In Salah (Tamanrasset) et Touggourt (Ouargla) au rang de wilayas, faisant observer que le Sud constitue la dimension stratégique de l'Algérie de par les potentialités énormes dont il dispose. Il a fait la même promesse pour Frenda (Tiaret) et El Eulma (Sétif) de la région des Hauts plateaux, soulignant que le découpage administratif figure parmi les points les plus importants du programme électoral du candidat Bouteflika, qualifiant cet engagement d'"irréversible". M. Sellal avait expliqué que le projet de découpage qui figure parmi les points les plus importants du programme électoral du candidat Bouteflika, étant "irréversible", promettant qu'il sera concrétisé, car il est devenu une "nécessité absolue". Et pas plus tard qu'avant-hier, un décret exécutif vient de lancer la pratique de telles décisions puisqu'un décret justement attribue à la circonscription administrative les structures nécessaires au bon accomplissement de sa mission, et la renforce par un Conseil de concertation et de coordination avec les élus locaux concernés, précise le communique du Conseil des ministres avant- hier. Ce nouveau dispositif administratif, qui "sera immédiatement mis en œuvre à travers les wilayas du Sud, sera étendu en 2016, à travers des wilayas des Hauts Plateaux". A l'issue de l'examen de ce dossier, le président de la République a ordonné au gouvernement "de doter ces nouvelles circonscriptions administratives de toutes les ressources humaines nécessaires pour garantir le bon accomplissement des missions qui leur sont dévolues". Il a également demandé qu'une "attention particulière" soit accordée à la promotion de l'investissement à travers les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux, "lesquelles bénéficient déjà de conditions particulièrement avantageuses à cet effet". Le chef de l'Etat a ajouté que c'est par "des investissements à la hauteur des multiples opportunités disponibles dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux que sera davantage satisfaite la demande d'emplois dans ces contrées, renforcée aussi la diversification de l'économie nationale, et concrétisée davantage la politique nationale d'aménagement du territoire". Il faut ne pas oublier que ce nouveau projet vise essentiellement à lutter contre la bureaucratie et à rapprocher l'administration du citoyen pour l'amélioration du service public afin que l'administration soit véritablement au service du citoyen. Le découpage administratif avait été déjà recommandé lors des assises nationales sur le développement local, organisées en 2011 par le Conseil national économique et social (CNES). Au terme de plusieurs consultations au niveau régional, il a été recommandé d'aller vers un découpage administratif à même de booster le développement local notamment. La plateforme de ces recommandations avait été soumise au président de la République et introduite dans le programme national des réformes, initiées par le chef de l'Etat.