Le bilan des victimes des intempéries s'alourdit. Onze personnes sont mortes (trois à Alger, trois à Boumerdès, cinq à Oran) et trois autres sont portées disparues, selon un décompte réalisé, hier, à partir de bilans officiels, suite aux pluies torrentielles qui se sont abattues, depuis samedi dernier, sur plusieurs wilayas du pays. Un enfant a été tué, mardi soir, dans la Casbah d'Alger. Deux personnes sont mortes dans la nuit de lundi à mardi dans la région de Boumerdès (50 km à l'est d'Alger). A Sidi Daoud, dans cette même zone, un adolescent est mort mardi après avoir été emporté par la crue d'un oued. A Oran, une vieille femme a été tuée par l'effondrement de sa maison. Le Conseil de gouvernement réuni, avant-hier, a arrêté une série de mesures additionnelles et mobiliser les moyens supplémentaires pour apporter l'aide nécessaire aux populations touchées. Les services de la Protection civile ont renforcé leurs dispositifs pour faire face à cette situation. Ces derniers ont dû intervenir plus de 1600 fois, pendant les dernières 24h. le commandant Farouk Achour, de la Protection civile, a déclaré, hier, sur les ondes de la Radio Chaîne III, que les secours restent mobilisés, et le dispositif a été renforcé par les moyens humains et matériels supplémentaires, pour prendre en charge tous les sinistrés. La persistance des perturbations atmosphériques ont causé, énormément de désagréments aux citoyens, notamment aux usagers de la route, à l'origine d'effondrement de plusieurs ponts, à Alger Boumerdès et Tizi Ouzou. Le plus gros des dégâts dus à ces intempéries est signalé dans la daïra de Dellys, où le niveau des eaux a atteint près d'un mètre de hauteur dans les quartiers de Sidi El-Medjni et Les Jardins, ainsi que les zones d'implantation des chalets de Takdamt, les Salines et La Carrière. Il s'agit notamment de celui de Sidi El-Medjni, au centre-ville de Dellys, et un autre reliant Baghlia à Sidi Daoud. Ces deux ponts ont été emportés par les eaux boueuses de l'oued Sebaou, dans la commune de Sidi Daoud, ainsi que le pont oued Tiza reliant les localités de Afir et Dellys. Dimanche, deux personnes étaient mortes et huit avaient été blessées à la suite de pluies qui avaient également provoqué l'effondrement d'un pont à Béni Messous, dans la banlieue ouest d'Alger. En outre, trois personnes étaient portées disparues mardi à Dellys (est d'Alger) après avoir été emportées par les flots d'oueds en furie. Autres conséquences de ces intempéries, le ralentissement de l'activité portuaire et l'annulation de certains vols domestiques et internationaux, d'autres ont connu plusieurs heures de retard. L'évaluation financière des dégâts n'a pas été faite encore. Selon le chef du gouvernement, avant-hier, sur les lieux touchés par ces intempéries un certain nombre de mesures a été annoncé pour faire sortir de l'isolement certaines zones touchées par les inondations, dont la sollicitation de l'Armée nationale populaire surtout, pour porter secours aux citoyens qui ont en besoin. Par ailleurs, le gouvernement a souligné la nécessité de fixer une stratégie à mettre en place pour ce type d'inondations, notamment celle qui concerne les secours des habitants et leur relogement. A Oran, les sinistrés se comptent à l'appel, et les habitations croulent comme des châteaux de cartes, notamment, les habitations de fortune, en l'occurrence les bidonvilles, considérés, dans les intempéries, comme la plus grande des menaces, puisque le chiffre des victimes peut d'une minute à l'autre s'aggraver. Selon l'Office national de la météorologie (ONM), les perturbations climatiques continueront à affecter les régions du centre et de l'est du pays jusqu'à la fin de semaine, avant de s'améliorer à l'Ouest puis à l'ensemble du territoire national, à partir de samedi.