Les Bourses européennes ont terminé mardi en baisse, leur repli ayant été moindre que la veille, restant prudentes quant à la crise grecque, tout en espérant un accord de dernière minute. "La perspective d'une solution de dernière minute et d'une nouvelle négociation" a soutenu la remontée des indices, a souligné Xavier de Villepion, un vendeur d'actions de HPC. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a en effet proposé au Premier ministre grec, Alexis Tsipras, une solution "de dernière minute" susceptible de débloquer un accord sur le renflouement du pays. Pour sa part, la Grèce a proposé à ses créanciers de conclure avec le Mécanisme européen de stabilité (MES) un accord sur deux ans permettant de couvrir ses besoins financiers tout en restructurant sa dette. "L'horizon semble donc s'éclaircir mais les investisseurs restent quand même un peu méfiants car le dossier est loin d'être clos", a ajouté M. Villepion. L'Eurostoxx 50 a terminé en recul de 1,29%. La Bourse de Paris a perdu beaucoup de terrain (-1,63%). L'indice CAC 40 a perdu 79,62 points à 4 790,20 points dans un volume d'échanges très nourri de 6,3 milliards d'euros. La veille, il avait chuté de 3,74%, déjà plombé par les incertitudes grecques. Parmi les valeurs, le secteur bancaire a reculé après avoir tenté de rebondir en début de séance. BNP Paribas a perdu 1,20% à 54,15 euros, Crédit Agricole 0,63% à 13,34 euros et Société Générale 0,52% à 41,87 euros. Transgene a plongé (-14,56% à 3,99 euros). Le secteur du luxe a de son côté pâti d'une note de Bank of America-Merrill Lynch. LVMH a perdu 3,94% à 157,15 euros, Kering 1,45% à 160,15 euros et Hermes 4,94% à 334,60 euros. La Bourse de Londres a terminé en nette baisse de 1,50%. A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a cédé 99,50 points pour terminer à 6 520,98 points. Parmi les grandes banques britanniques, Barclays a perdu 1,42% à 260,50 pence, HSBC 1,21% à 570,10 pence et RBS 1,71% à 351,50 pence. Lloyds n'a cédé que 0,73% à 85,24 pence. Les valeurs minières ont encore lourdement piqué du nez. Parmi les géants de la mine cotés à Londres, BHP Billiton s'est enfoncé de 4,03% à 1 249 pence, Anglo American de 3,16% à 918,50 pence et Rio Tinto de 2,88% à 2 614 pence. Les firmes de la distribution ont aussi perdu des plumes. Le numéro un Tesco a cédé 2,83% à 212,55 pence et Sainsbury 3,25% à 265,30 pence. La Bourse de Francfort a affiché un nouveau recul. L'indice vedette Dax, qui avait plongé lundi de 3,56%, a de nouveau nettement baissé, de 1,25% à 10 944,97 points. L'indice des valeurs moyennes MDax a lui cédé 0,93% à 19 622,47 points. Sur le Dax, seules deux valeurs ont tiré leur épingle du jeu: le fabricant d'engrais K+S (+3,90% à 37,78 euros), objet des convoitises du canadien PotashCorp; et l'équipementier automobile Continental (+0,05% à 212,25 euros). Lufthansa a terminé juste derrière (-0,43% à 11,57 euros). Sur le MDax des valeurs moyennes, Hochtief a gagné 0,68% à 69,50 euros. Et parmi les plus petites valeurs, Puma a cédé 2,33% à 142,45 euros. La Bourse de Milan a terminé en baisse de 0,48% à 22 461 points après sa forte chute de la veille. Certaines valeurs bancaires, particulièrement affectées lundi en raison de la crise grecque, ont repris quelques couleurs: BPM a gagné 2,22% à 0,946 euro et UniCredit 0,42% à 6,025 euros. D'autres en revanche ont continué de glisser comme BMPS qui a lâché 1,36% à 1,746 euro après avoir chuté de plus de 10% lundi. De son côté Enel a reculé de 1,45% à 4,064 euros et Saipem de 2,27% à 9,475 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,96% à 472,58 points. La baisse la plus importante a été enregistrée par le sidérurgiste Arcelor Mittal, qui a cédé 3,17% à 8,73 euros. A la hausse, la banque ING a gagné 1,23% à 14,81 euros. La Bourse de Bruxelles a perdu 1,28% à 3 574,70 points à l'approche de l'expiration du programme d'aide de la Grèce. Seul le groupe diversifié Ackermans & Van Haaren a terminé dans le vert, avec une timide progression de 0,08% à 127,65 euros. La plus forte baisse a été enregistrée par le groupe de distribution Delhaize, qui a cédé 3,37% à 74,06 euros, suivi par le groupe de métallurgie Bekaert (-2,16% à 25,31 euros). La Bourse suisse a connu une séance en repli, toujours sous l'influence de la crise grecque. L'indice SMI des 20 valeurs vedettes de la cote a terminé la séance à 8780,91 points, en baisse de -0,99%. Les fortes capitalisations ont particulièrement souffert mardi. Ainsi ABB perd -2,15% à 19,58 francs, alors qu'Adecco se replie de -1,04% à 75,90 francs. Nestlé perd également -2,10% à 67,50 francs, alors que Swatch Group chute de -2,57% à 364,10 francs. La Bourse de Madrid a fini en baisse de 0,78% à 10 769,5 points, se reprenant après le fort recul de lundi liée à l'imbroglio grec. L'indice vedette Ibex 35 a passé une grande partie de la séance dans le vert avant de passer dans le rouge peu avant la clôture. Parmi les valeurs bancaires, très affectées lundi, Bankinter (+0,06% à 6,63 euros) est repassé dans le vert. Banco Santander a encore lâché 0,96% à 6,26 euros et BBVA 0,35% à 8,79 euros. Le groupe de construction ACS a reculé de 0,28% à 28,86 euros. FCC a progressé (+0,91% à 9,13 euros). La Bourse de Lisbonne a évolué à l'inverse des autres places. L'indice PSI 20 a progressé de 0,39% à 5 551,94 points, porté notamment par les banques BCP (+3,72% à 7,8 centimes d'euro) et BPI (+1,09% à 1,02 euro) et l'opérateur de télécommunications NOS (+1,33% à 7,17 euros). La place portugaise a en revanche été pénalisée par le recul du groupe pétrolier et gazier Galp Energia (-0,71% à 10,52 euros), du groupe de grande distribution Jeronimo Martins (-0,43% à 11,50 euros) et de l'électricien EDP (-0,41% à 3,40 euros).