Les nouvelles mesures décidées mercredi, par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika à l'issue d'une réunion d'urgence consacrée à la restauration et au renforcement de la stabilité et la cohésion entre les habitants de la vallée du M'zab, sont entrées en vigueur à partir de jeudi. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a assuré, à partir de Ghardaïa, devant des membres de la société civile, des notables et des sages de la région, que l'Etat est déterminé à prendre des mesures appropriées et fermes pour éradiquer toute forme de violence et rétablir la quiétude et la paix dans la région. Il peut ressortir de cet engagement que les pouvoirs publics sont décidés à emprunter les voies et moyens pour mettre fin à ce conflit devenu de plus en plus inquiétant et sanglant. La tendance est à l'entente cordiale aux côtés des Ibadite et des Malékite pour qu'ils retrouvent ensemble le chemin de la cohabitation sans problème et d'en finir avec les contradictions sociales, religieuses et même politiques qui opposent les deux communautés. Une réconciliation propre et profonde, telle que voulue par le président de la République, qui a appelé, mercredi en ce mois de piété, la population de la wilaya de Ghardaïa à concourir à la restauration de l'accalmie et la préservation des liens séculaires de fraternité qui ont toujours prévalu en son sein. A travers cette forte perspective de paix, de sécurité et d'entente locale, M. Sellal a pour sa part appelé l'ensemble de la société civile, du mouvement associatif, les jeunes à fédérer leurs efforts pour mettre en " échec les desseins et visées malsains de certaines personnes qui veulent toucher à l'Unité nationale ". Donc, moment plus ardu, plus complexe et plus difficile pour que cesse cette aventure périlleuse qui ne touche pas uniquement Ghardaïa mais toute l'Algérie. Le Premier ministre, saluant chaleureusement et fraternellement au nom du chef de l'Etat les dignes représentants des deux communautés, a également assuré au nom du président Bouteflika la détermination inébranlable de l'Etat, dans l'effort conjugué de tous, tous unis et solidaires, de franchir cette étape douloureuse, décisive, donnant ainsi aux ennemis de la Nation une preuve de plus de la ferme décision de la préservation de l'Unité nationale, la mobilisation et la vigilance, de casser tous les obstacles à la cohésion nationale et à l'atteinte sociopolitique du pays. "L'Algérie est une et unie, indivisible ", a-t-il rappelé. Soulignant d'un ton fort que cette ligne ne peut être franchie et que le peuple algérien est conscient après le lourd tribut qu'il a payé pour libérer le pays de la colonisation et la sauvegarde de son intégrité territoriale. " Nous sommes tous des Algériens et nous devons vivre ensemble dans la concorde et veiller à la fraternité et le respect de l'autre ", a-t-il encore martelé. Le chef de l'Etat a déjà dans ses précédentes instructions au gouvernement, dressé une longue liste des tâches en cours et, surtout de celles à accomplir pour la wilaya de Ghardaïa en particulier, aux régions du Sud et des Hauts-Plateaux en général, et devant entraîner systématiquement une redéfinition des priorités. C'est dire que le travail concret peut commencer dès à présent, les contours en sont dessinés. On sent d'abord la passion sous-jacente, celle de parvenir au but que s'est fixé le chef de l'Etat à travers son programme politique et qu'a redéfini jeudi à Ghardaïa, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal devant un parterre de représentants de la société civile et des autorités locales de la wilaya de Ghardaïa. Telle est toute la raison de l'engagement personnel du président Abdelaziz Bouteflika envers les habitants de la willaya de Ghardaïa et de l'ensemble du peuple algérien. Mais la raison fondamentale de la restauration de la paix et de la sécurité dans cette région, partie intégrante de l'Algérie, c'est la nature même des deux communautés en présence. Ce sont des intérêts et la quiétude même de l'ensemble de la population qui y conduisent la prochaine étape de tranquillité. Toute personne qui n'est pas ignorante et qui étudie ou analyse les problèmes, les contradictions sérieusement, qui connaît l'histoire à fond de la composante humaine de la vallée du M'zab, qui la connaît tant du point de vue des différentes spécificités sociales dans les deux communautés, cette personne-là, si elle est intéressée d'emblée à l'avancée de la société algérienne dans son ensemble, ne peut être que favorable à la réconciliation urgente entre Ibadite et Malékite. Cela couperait l'herbe sous les pieds des détracteurs du développement du pays, à ceux qui déjà tentent de minimiser les décisions prises en faveur du retour à la tranquillité et au développement dans la wilaya de Ghardaïa.