L'Algérien devrait se convertir en un " spécialiste " de la gestion financière en cette fin du mois de Ramadhan et surtout à l'approche et de la rentrée scolaire où sa bourse devra connaître de grosses dépenses. D'ailleurs, le citoyen a déjà souffert dès le début du mois de ramadhan avant que les prix ne se stabilisent quelques peu. Seulement, ces derniers jours, c'est la ruée vers les achats des ingrédients afin de préparer les gâteaux de l'Aïd et les achats des effets vestimentaires pour les chérubins afin de fêter l'Aïd. Mais, il ne faut surtout pas oublier de prendre en considération les deux prochaines échéances à savoir la préparation des vacances d'été et surtout la rentrée scolaire et toutes les dépenses qu'elle nécessite. Alger grouille de monde en ces derniers jours du mois sacré avec les préparatifs de l'Aïd. Le matin, ce sont les achats et provisions pour F'tour et quelques ingrédients pour les gâteaux de l'Aid. Le soir, c'est la place aux achats des vêtements, chaussures etc. sans oublier également, au passage, les ingrédients des gâteaux en la circonstance. Seulement, les prix ont bel et bien varié et changé car les spéculateurs n'attendent avec les commerçants véreux que la situation pour augmenter les prix sans se soucier des moyens du citoyen. Les pères et mères de famille à revenu modeste appréhendent négativement cette fin du mois de ramadhan pour les dépenses qu'elle occasionne juste après un pénible mois, synonyme lui aussi de dépenses alimentaires incontrôlées. Et heureusement, soutiennent certains que la "fripe", réussit à leur faire quelques économies. Une simple opération logique permet de savoir que pour la famille algérienne consacre le montant moyen de plus de 4835 DA mensuellement pour l'achat des vêtements et chaussures si l'on prend les chiffres de la direction chargée des statistiques sociales et des revenus à l'ONS. Ainsi on constate également que la dépense mensuelle moyenne par ménage a doublé en atteignant 4835 DA en 2011 contre 2377 DA en 2000. Un petit tour dans des magasins à Alger où des prix varient pour les modestes habits les robes sont cédées entre 1000DA et 2000 DA, les pulls sont entre 75Da en solde allant jusqu'à 1000 à 1500 DA selon les marques. Les chemises aussi de 1500Da à 2500 DA. Les liquettes sont cédées entre 3000DA et 3500DA. Les pantalons de 1000DA à 1500 DA en moyenne. Les nuisettes entre 100DA et 1500DA. Bien évidemment cela exclut les prix des magasins de luxe qui ne font pas partie des visites du consommateur à faible ou moyen revenu. Pourtant il est 23h00 à Alger mais on se croirait en plein jour en cette belle soirée ramadanesque. Tant les rues sont animées et prises d'assaut par les gens en quête de fraîcheur après une longue journée caniculaire, pour les uns, qui cherchent aussi des loisirs avec leurs familles alors que d'autres choisissent les achats pour l'Aïd. Durant cette seconde moitié du mois sacré de Ramadhan, les boutiques ouvrent leurs portes jusqu'à une heure tardive de la nuit. Les magasins et les boutiques d'habillement connaissent une affluence exceptionnelle en ces soirées de ramadhan, période propice pour réaliser d'excellents chiffres d'affaires et des achats pour les consommateurs. La fourchette des prix varie selon la qualité, la marque et l'origine du produit proposé à la vente. Et en dépit de la cherté, les parents n'hésitent pas à casser leurs tirelires pour satisfaire le désidérata de leurs chères progénitures. Certaines familles préfèrent recourir aux friperies soit les magasins des habits déjà utilisés. On retrouve alors des jeans à 3.500 DA et des baskets allant de 2500 DA à 7.400 DA, selon bien évidemment les marques. Et puis il reste les négociations avec les commerçants pour qu'ils arrangent leurs prix surtout si on achète plusieurs articles. Une simple opération de calculs en fonction de prix montre que pour habiller un garçon de 14 ans, il faut débourser une moyenne de 8 000 dinars contre 10 000 dinars pour une fille du même âge. Il faut aussi environ 13 000 dinars débourser pour l'achat des vêtements de qualité modeste. Cela, dit, il ne faut pas non plus oublier les autres frais notamment pour la préparation des gâteaux de l'Aïd. Plusieurs familles vont jusqu'à s'endetter pour pouvoir honorer toutes ces dépenses qui sont encore considérées comme obligatoires, au risque même de courir à sa ruine. Ainsi et malgré cela, leurs dépenses sont aussi importantes, compte tenu, du mode de vie et surtout de l'environnement où chacun veut être bien vu par l'entourage. Il faut bien le reconnaître aussi que les dépenses effectuées durant le mois de ramadan ont déjà atteint entre 40 000 et 55 000 dinars. Et c'est une fourchette qui concerne uniquement les approvisionnements en denrées alimentaires pour les besoins du f'tour pour des familles moyennes constituées de3 à 4 membres. Tandis que pour d'autres familles plus nombreuses, la dépense sont nettement supérieures cela va de soi. Et quand on évoque alors l'Aïd et les dépenses, on pensent aussi à la fin du mois de ramadhan et donc surtout à l'été ". Il faut bien avoir des loisirs et oublier les stress du travail durant toute l'année. Les dépenses de l'été sont aussi lourdes même si on se déplace juste en face à la mer. Enfin, la rentrée scolaire en elle-même est une source des plus redoutées des pères et mères de famille qui doivent donc devenir de véritables " gestionnaires " financiers pour bien assurer les dépenses faramineuses avec des bourses bien stables…